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Pour de nombreuses femmes, leurs premières règles marquent une transition importante vers la féminité. Mais cette étape de la vie d’une femme pourrait également contenir des indices sur les risques de développer une démence plus tard. Une nouvelle étude a en effet suggéré que l’âge auquel une femme a eu ses règles pourrait avoir un impact sur ses chances de développer un déclin cognitif plus tard dans la vie.

Quels sont les facteurs déterminants de la démence ?

La démence est une maladie neurodégénérative complexe caractérisée par un déclin des fonctions cognitives qui interfère avec les activités quotidiennes. Les principaux facteurs contribuant à la démence comprennent généralement l’âge, la génétique, des facteurs liés au mode de vie et des problèmes de santé sous-jacents. D’autres facteurs moins déterminants incluent également les traumatismes crâniens, les toxines environnementales et la prise de certains médicaments.

Si tout cela peut jouer un rôle dans le développement de la démence, les chercheurs de l’University College de Londres ont constaté qu’un autre facteur jusqu’ici méconnu peut influencer les risques de développer une démence : la période pendant laquelle une femme à ses règles. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue The American Journal of Geriatric Psychiatry, les femmes dont les années de menstruation durent entre 34 et 37 ans ont moins de risques de développer une démence.

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Une question d’hormone ?

Plus précisément, l’étude a permis de constater que les femmes qui ont plus de temps entre leurs premières règles et la ménopause ont 28 % de risques en moins de développer une démence par rapport à celles qui ont une durée de fécondité plus courte. Les chercheurs pensent que cette association pourrait être attribuée aux effets protecteurs des œstrogènes. Pendant les années de procréation, le corps des femmes produit cette hormone qui joue un rôle crucial dans la fonction cognitive.

Une exposition plus longue aux œstrogènes pourrait offrir un certain degré de protection contre la neurodégénérescence liée à la démence. Si cette hypothèse est avérée, cela pourrait aider à expliquer pourquoi plus de 60 % des personnes qui développent ce trouble neurocognitif sont des femmes. En fait, il est important de savoir qu’outre l’âge, le sexe est le plus grand prédicteur du développement de la démence. Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé des données récoltées auprès de plus de 270 000 femmes dans le cadre de la recherche UK Biobank.

Les résultats des analyses sont assez complexes. Alors qu’il a effectivement été constaté que la durée des années de fécondité joue un rôle important quant au risque de développer une démence, ce n’est pas le seul paramètre à prendre en compte en ce qui concerne les menstruations. En fait, l’étude a également révélé que le début des règles à un âge plus jeune (avant 12 ans) ou une ménopause précoce (avant 45 ans) pourraient être liés à un risque accru de démence. Cela suggère que les fluctuations hormonales tout au long de la vie reproductive d’une femme peuvent également jouer un rôle dans le développement de la démence. Par ailleurs, voici 8 conseils validés par la science pour réduire le risque de démence.

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