Une équipe d’archéologues a fait une découverte remarquable en Écosse, en mettant au jour les restes d’une femme vieille de 4 000 ans. Cette femme de l’âge du bronze a été inhumée dans une tombe en pierre. Son visage a été reconstitué avec une grande précision par un artiste, qui a permis aux visiteurs du musée Kilmartin de la voir comme elle était à son époque.
La femme d’Upper Largie
Dans les années 1990, une équipe d’archéologues passionnés a mené des fouilles minutieuses dans une carrière de pierre écossaise. Leurs recherches les ont conduits à mettre au jour les restes exceptionnellement bien conservés d’un squelette féminin. Cette découverte rare, estimée à environ 4 000 ans, a été surnommée « femme d’Upper Largie », du nom de la carrière d’Upper Largie, en Écosse, où elle a été mise au jour.
Placée dans une tombe délimitée par des pierres, la femme reposait en position accroupie, un détail qui a intrigué les experts. Une coutume funéraire qui était fréquente à l’époque de l’âge du bronze. Cela indique un profond respect pour les morts et une croyance en une vie après la mort. La qualité de la sépulture montre l’importance accordée à ce rite funéraire.
Un artiste légiste à l’œuvre
Oscar Nilsson, un archéologue et sculpteur suédois, a accepté le défi de la reconstitution faciale. En utilisant des techniques de pointe comme l’impression 3D pour reproduire le crâne, il a dû faire face à divers obstacles, notamment la mâchoire inférieure manquante et des portions du crâne endommagées. Une fois ces éléments restaurés, Nilsson s’est lancé dans la modélisation des tissus faciaux en se basant sur des données archéologiques relatives à l’âge, au poids et à l’origine ethnique de la femme.
Les détails du visage, tels que les tissus mous, les muscles et les traits physiques, ont été sculptés avec une précision remarquable. Le résultat est saisissant : une femme aux cheveux sombres et ondulés, au regard ambré, qui semble observer attentivement, comme si elle était consciente de notre présence.
La reconstitution faciale, une discipline croisée entre l’art et la science, ajoute une dimension émotionnelle à la simple observation d’ossements anciens. Selon Sharon Webb, directrice et conservatrice du musée Kilmartin, « cela change totalement l’impact sur le visiteur. On ne se contente plus de contempler notre mortalité, on connecte réellement avec une personne qui a vécu et marché sur ces terres il y a des milliers d’années. »
Les détails de sa vie
Pour mieux comprendre la vie de la femme d’Upper Largie, les archéologues ont réalisé des analyses approfondies de ses os et de ses dents. Ces études ont révélé des informations essentielles sur son âge, sa santé et même les circonstances de sa mort. La datation au carbone a permis d’estimer qu’elle avait vécu entre 1500 et 2200 avant notre ère.
Il a été établi qu’elle était morte à la fin de la vingtaine ou au début de la trentaine, probablement à cause de la malnutrition ou de maladies courantes à l’époque. Faute de possibilité d’extraire de l’ADN du squelette, la couleur de sa peau, de ses yeux et de ses cheveux reste incertaine.
Les fragments de poterie Beaker trouvés dans la tombe donnent des indices sur la culture à laquelle elle pourrait avoir appartenu. Ce peuple, originaire d’Europe centrale, a migré en Grande-Bretagne environ 200 ans avant la vie estimée de cette femme. Les archéologues estiment qu’elle aurait pu être une descendante directe de ces premiers migrants.
Au-delà de la reconstitution
La femme d’Upper Largie n’est pas seule dans l’histoire de la région. Les alentours du musée Kilmartin regorgent de découvertes fascinantes. Plus de 800 structures datant de plusieurs milliers d’années ont été découvertes par les chercheurs, offrant une vision complète de la vie préhistorique en Écosse. En outre, plus de 22 000 objets ont été trouvés, allant des outils aux objets rituels, chacun racontant une histoire unique de l’humanité ancienne.
Le travail d’Oscar Nilsson et de l’équipe du musée Kilmartin n’est pas simplement une prouesse technique. C’est également un rappel éloquent de l’héritage commun et un témoignage de la richesse de l’histoire humaine, en continuelle évolution. Cette région est véritablement un trésor pour les archéologues et les passionnés d’histoire, un lieu où le passé prend vie à travers d’incroyables découvertes.
Pour aller plus loin, voici Ava, une femme de l’âge du bronze qui vivait en Écosse il y a 3 800 ans.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Smithsonianmag
Étiquettes: age-du-bronze, reconstitution-faciale
Catégories: Actualités, Histoire
Comme je reviens a l’instant de cette époque, j’assure que les femmes ne……s’épilait pas les sourcils…
Comme vous, j’écris une merde pour faire du buzz..