Jeudi dernier, la revue Communications Earth and Environment publiait une étude centrée sur les conséquences du réchauffement climatique. Celle-ci indique que plus de 90 % des pays sont menacés d’années chaudes à répétition d’ici 2030.
Des températures extrêmes tous les deux ans
92 % des pays sont menacés par des températures extrêmes à répétition, selon une étude publiée dans la revue Communications Earth and Environment. Les chercheurs ont croisé des données historiques d’émissions et les engagements pris par les cinq plus grands émetteurs mondiaux (Chine, États-Unis, Union européenne, Inde et Russie) avant la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui s’est tenue à Glasgow du 1er au 13 novembre 2021. Ils ont ainsi pu obtenir des prédictions de réchauffement par région d’ici la fin de la décennie.
D’après les scientifiques, 92 % des pays étudiés devraient connaître une année avec des températures extrêmement chaudes une fois tous les deux ans. Alexander Nauels, membre de l’ONG Climate Analytics et co-auteur de l’étude, indique que cette conclusion « souligne l’urgence et démontre que nous allons vers un monde bien plus chaud pour tout le monde ».
L’étude souligne que ce pourcentage serait divisé de moitié, plus précisément de 46 %, sans l’influence des cinq plus grands émetteurs de gaz à effet de serre. Cette précision a une certaine importance étant donné que ces cinq pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre lors de la COP26.
Les zones tropicales africaines seront les plus touchées
Les scientifiques expliquent que les « températures extrêmement chaudes » dont ils font allusion dans cette étude correspondent aux niveaux de températures records attendus une fois tous les cent ans à l’ère préindustrielle, avant que les émissions liées à l’activité humaine n’augmentent de façon exponentielle et ne provoquent le changement climatique.
Les zones tropicales africaines seraient particulièrement touchées par ce phénomène. « Comme il s’agit d’une région où les variations d’une année sur l’autre sont généralement assez faibles, même l’augmentation modérée qu’elle va subir, comparée à d’autres régions, la fait véritablement sortir de son schéma climatique connu », a expliqué Lea Beusch, de l’université ETH de Zurich.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Ouest-France
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