Aller au contenu principal

Des recherches récentes montrent que notre réalité est une simulation virtuelle 

Plus la science progresse, plus la frontière entre la fiction et la réalité semble s'estomper

monde-virtuel
— Virrage Images / Shuttersock.com

La réalité est-elle ce que nous croyons qu’elle est ? Une étude scientifique menée par Melvin Vopson, professeur associé en physique à l’université de Portsmouth, et publiée dans la revue scientifique AIP Advances met à mal notre compréhension traditionnelle de l’Univers. Le chercheur propose une hypothèse audacieuse : et si nous vivions tous dans une simulation numérique extrêmement sophistiquée ?

La découverte d’une nouvelle loi de la physique

Vopson a déjà évoqué le risque imminent d’une « crise de l’information », causée par une utilisation massive de données numériques sans avoir une source d’énergie durable pour la soutenir. À partir de ces observations, il a prédit qu’aux alentours de 2170, le monde serait essentiellement contrôlé par des algorithmes et des données numériques. En s’appuyant sur ses travaux de recherche les plus récents, Vopson conteste la compréhension conventionnelle de la réalité. 

En 2022, il a formulé une nouvelle loi de la physique qu’il a nommée « la deuxième loi de la dynamique de l’information ». Cette loi postule que l’entropie, ou le degré de désordre dans un système, diminue dans un système d’information au fil du temps. Selon Vopson, sa nouvelle loi donne du crédit à la théorie selon laquelle l’Univers est une simulation.

Cette idée contredit la deuxième loi de la thermodynamique, qui dispose que l’entropie ne peut que croître ou rester constante. « La deuxième loi de la dynamique de l’information exige que le contenu en information associé à tout phénomène ou processus diminue vers un minimum », explique Vopson.

— © Jernej Furman / Flickr

L’optimisation de la réalité par la symétrie

Vopson ajoute qu’un système d’optimisation et de compression des données serait nécessaire pour simuler l’Univers, ce qui correspond à ce que nous observons dans le comportement de l’information, les systèmes biologiques, les modèles atomiques et même les symétries mathématiques.

La symétrie est l’une des forces qui, selon Vopson, sous-tend la théorie de l’Univers simulé. « Dans une simulation, une grande symétrie serait plus économique en matière de ressources de calcul, et par conséquent plus probable », souligne-t-il. 

Par exemple, le fait que la vie biologique présente des symétries, tout comme les solides et les cristaux, soutient l’idée que notre monde pourrait être numériquement construit. « La symétrie est le moyen le plus efficace d’optimiser un Univers virtuel, et cela pourrait expliquer pourquoi nous trouvons des formes symétriques partout », ajoute Vopson.

— © European Space Agency / Wikimedia Commons

Le débat scientifique

Bien que cette théorie puisse sembler attrayante pour certains, elle n’est pas sans controverses. La majorité des scientifiques continuent de considérer que le cinquième état de la matière est le condensat de Bose-Einstein, et non des bits d’information. Vopson, cependant, va plus loin et suggère que ces bits pourraient même constituer une partie importante de la mystérieuse matière noire de l’Univers. 

L’idée que nous puissions vivre dans une simulation numérique complexe n’est plus le fruit de l’imagination fertile des auteurs de science-fiction. Avec l’avènement de nouvelles lois et théories, comme celle proposée par le professeur Vopson, cette possibilité devient de plus en plus tangible. Bien que controversée, elle suscite un débat passionnant qui pourrait révolutionner la compréhension de la réalité elle-même. 

Par ailleurs, quelles raisons scientifiques nous poussent à croire en l’existence d’univers parallèles ?

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Earth

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    • Biensur que nous résidons dans un univers numérique tout serait plus facile à expliquer, on peut désormais nommer ce monde virtuel : « la synthèse ». Il suffit de comprendre nos rêves tellements réels et intenses et au réveil tout est annihilé.

  • Biensur que nous résidons dans un univers numérique tout serait plus facile à expliquer, on peut désormais nommer ce monde virtuel : « la synthèse ». Il suffit de comprendre nos rêves tellements réels et intenses et au réveil tout est annihilé.

  • Vos articles sont dangereux.
    Si des gens adhèrent à votre théorie, ils penseront pouvoir faire ce qu’ils veulent dans cette réalité, sans conséquence.

    Par ailleurs, vous passez de l’affirmatif au conditionnel.

  • Toute hypothèse qu’elle qu’elle soit à le droit d’être soulevée et débattue, si on avait pas pris en considération certains scientifiques en leur époque, qu’aurions nous crus aujourd’hui ????

  • La recherche de la réalité de notre existence rejoint automatiquement un autre questionnement qui n’est pas le domaine exclusif des scientifiques, mais celui de tout être humain. Jusqu’à present la science que nous avons développée n’a aucune réponse concernant le secret de l’existance , ce qui laisse le champ libre à toutes les imaginations.
    Où est donc la verité??????
    Peut-être un jour !!!…… Mais je ne crois pas que cela sera sur cette terre. A vous de donner un autre avis.

  • Que notre réalité ne soit pas la réalité « fondamentale » est, me semble t-il, une hypothèse recevable. La croyance ne faisant pas partie de la science, il faut une démonstration scientifique pour valider cette hypothèse. Et nous n’y sommes pas du tout. Peut-être faudrait-il commencer par se poser les questions suivantes : « Qu’est-ce que la réalité ou une réalité, peut il y en avoir plusieurs, etc… ? ». Quand à la simulation informatique, sans un soutien mathématique clair et détaillé ça vaut ce que ça vaut, pour le moment rien du tout. Ce qui ne veut pas dire que c’est faux, seulement que personne ne peut rien dire là dessus pour l’instant car il n’a aucune preuve scientifiquement démontrée, juste des indices plus ou moins vrais. Je n’aimerais pas être le produit d’un algorithme car je perdrais mon libre choix. Mais ai-je vraiment le choix ? That is a question, one more…