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La technologie des réacteurs à fusion hydrogène-bore dépasserait ceux à fusion nucléaire

L'hydrogène sera-t-il la source d'énergie du futur ?

— Kmls / Shutterstock.com

Depuis quelques années, les scientifiques et autres experts se penchent de plus en plus sur une nouvelle énergie : l’hydrogène. L’idée était de créer des réacteurs à fusion hydrogène-bore pour pallier la fusion nucléaire. En somme, l’idée est pratiquement la même, seulement cette technique n’utilise pas de combustibles radioactifs et de hautes températures. L’entreprise HB11 Energy a réussi à créer un moteur à fusion hydrogène-bore plus performant que les classiques à fusion nucléaire. L’hydrogène sera-t-il l’énergie de demain ?

Une technologie qui fonctionne « un milliard de fois » mieux ?

HB11 Energy est une entreprise australienne affiliée à l’université de Nouvelle-Galles du Sud. Depuis quelques années, le but de cette entreprise est de réaliser des réacteurs à fusion hydrogène-bore – ou proton-bore – pour remplacer la fusion nucléaire. En effet, les chercheurs et scientifiques de cette entreprise tentent de développer cette technologie. Depuis les années 1960, les chercheurs théoriciens cherchent à parfaire la fusion hydrogène-bore, un système d’énergie plus complexe mais moins dangereux et plus performant que la fusion nucléaire.

Le physicien théoricien et professeur Heinrich Hora travaille sur cette technologie depuis des années, et aujourd’hui, il affirme que la fusion hydrogène-proton est « un milliard » de fois plus puissante que la fusion nucléaire. Cette fusion élimine les combustibles radioactifs rares, tels que l’uranium, mais aussi les hautes températures parfois dangereuses de cette réaction. En effet, elle utilise beaucoup d’hydrogène, un élément des plus communs, et le bore-11 qui constitue 0,001 % de la croûte terrestre.

Pour créer de l’énergie, HB11 utilise une sphère métallique vide qui est au centre du réacteur, avec deux lasers ; un qui établit un champ magnétique pour le plasma, et un second qui déclenche la fusion. C’est alors qu’une réaction en « avalanche » se crée, et un flux électrique se produit grâce aux particules alpha. Cette énergie électrique peut être envoyée directement dans le réseau électrique sans avoir besoin de turbine, comme dans la fusion nucléaire. Cette technologie permettrait donc de fournir plus d’électricité tout en produisant moins de « déchets ». De plus, HB11 affirme qu’il serait possible d’installer leurs réacteurs en milieu urbain étant donné qu’ils sont sains, propres et sûrs.

L’énergie de demain

« Maintenant, nous devons convaincre les gens (…) – cela fonctionne mieux que les générateurs actuels d’équilibre thermique de cent millions de degrés. Nous avons quelque chose de nouveau à portée de main pour apporter un changement radical dans toute la situation. Un substitut du carbone comme source d’énergie. Une nouvelle situation radicale et un nouvel espoir pour l’énergie et le climat. »

HB11 affirme donc que cette fusion pourrait bien être la source d’énergie de demain. Non seulement la fusion hydrogène-bore serait plus performante, mais elle serait aussi moins polluante et moins coûteuse. En somme, la fusion hydrogène-bore serait propre, sûre et moins chère. 

Cependant, HB11 ne peut donner de calendrier. Effectivement, ils n’en sont encore qu’aux prémices de leurs recherches. Même si cette fusion est théorisée depuis des années, elle n’a été possible que récemment, car il n’y avait pas encore de lasers assez performants. Cela pourrait prendre 10 ans de plus, voire encore plus.

Par Manon Fraschini, le

Source: New Atlas

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  • Bonjour, si je ne me trompe, les réacteurs nucléaires actuels sont basé sur la fission nucléaire ( on casse un atome d’uranium ) pour récupérer l’énergie générée par l’opération, alors que la fusion ( qui se passe au coeur du soleil est l’opération inverse, 2 noyaux fusionnent pour donner un noyau plus lourd en dégageant de l’énergie. Dans le cas que vous évoquez, est-ce réellement une fusion mettant en oeuvre de hydrogène et du bore, ou une fission ?
    Cordialement

    • +1 Cet article ne démontre qu’une seule chose : hélas l’auteur ne comprend pas grand chose au nucléaire.
      La moitié du temps, le mot « fusion » doit être remplacé par « fission », et le lecteur doit avoir plus de connaissance que l’auteur pour comprendre le sujet de l’article.

      > « La technologie des réacteurs à fusion hydrogène-bore dépasserait ceux à fusion nucléaire »
      Les deux moitié de la phrase semblent parler de fusion nucléaire. Est-ce une comparaison d’une expérimentation de fusion vs les autres? En quoi est-elle supérieure?

      « L’idée était de créer des réacteurs à fusion hydrogène-bore pour pallier la fusion nucléaire. »
      Fusion pour palier la fusion? Ca ne veut rien dire. Et palier en quoi?

      > « il affirme que la fusion hydrogène-proton est « un milliard » de fois plus puissante que la fusion nucléaire »
      La fusion nucléaire est plus puissante que la fusion nucléaire??? Cela ne veut rien dire.

      > « Cette fusion élimine les combustibles radioactifs rares, tels que l’uranium, mais aussi les hautes températures parfois dangereuses de cette réaction. »
      Fission donc, pas fusion…

      Etc.

  • « Le physicien théoricien et professeur Heinrich Hora travaille sur cette technologie depuis des années, et aujourd’hui, il affirme que la fusion hydrogène-proton est « un milliard » de fois plus puissante que la fusion nucléaire. Cette fusion élimine les combustibles radioactifs rares, tels que l’uranium, » phrase n’est pas claire. Fission avec de l’uranium, fusion 3voies: fusion froide (Pons Feichman) fusion chaude (ITER) et là fusion très chaude bore Hydrogène.

  • L’article pourrait être plus clair :
    * Les centrales nucléaires actuelles font de la fission nucléaire : on casse des atomes, en l’occurrence des atomes d’Uranium. C’est moins difficile que la fusion nucléaire, mais ça libère moins d’énergie, c’est plus dangereux, ça exige un combustible rare et dangereux, et ça libère des produits radioactifs.
    * En revanche, la fusion nucléaire consiste à faire fusionner des atomes. Dans les expériences comme ITER, on fusionne deux atomes d’hydrogène (plus précisément du deutérium et du tritium, deux isotopes de l’hydrogène) pour obtenir de l’hélium. Malheureusement, cela nécessite une énorme chaleur, un combustible rare et radioactif (le tritium), et la réaction produit des neutrons hautement énergétiques qui peuvent casser des atomes et produire des déchets radioactifs. Les défis techniques sont immenses, et pour l’instant on n’arrive pas à produire plus d’énergie qu’on en consomme.
    * La réaction nucléaire dont il est question dans cet article est la fusion nucléaire de l’Hydrogène et du Bore 11. L’Hydrogène a un seul proton, et le Bore en a 5. Leur fusion donne donc un atome de Carbone (6 protons). Mais ce carbone n’est pas stable (car il n’a pas le bon nombre de neutrons) et il éclate tout de suite en 3 atomes d’hélium (chacun avec 2 protons). C’est donc à la fois une réaction de fusion (l’hydrogène fusionne avec le Bore) et une réaction de fission (le Carbone se casse en 3 morceaux). Cette réaction demande en principe encore plus d’énergie que la réaction deutérium+tritium, mais il semblerait qu’en utilisant des techniques avancées de lasers (qui ont valu le prix Nobel à leurs inventeurs en 2018), on peut déclencher la réaction très efficacement. Qui plus est, les combustibles (H+B) ne sont pas radioactifs, et la réaction ne produit aucun neutron, ni aucun produit radioactif. Et plutôt que de faire bouillir de l’eau pour faire tourner des turbines (comme le font les centrales au charbon, au gaz, et nucléaires), ici on parvient à créer de l’électricité directement: les atomes d’Hélium ont perdu leurs électrons (on parle de « particules alphas ») et sont donc chargés positivement. La réaction a lieu dans une sphère métallique, que l’on met sous tension positive, de sorte que les particules alpha ralentissent en approchant de la sphère. Ceci convertit leur énergie cinétique en énergie électrostatique sur la sphère, directement utilisable sur un réseau électrique (après être passée par un transformateur).

    • Je pense que le journaliste voulait dire « fission » plutôt que « fusion » quand il parle de l’existant, preuve qu’il n’a pas forcément très bien compris les principes…