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Des chercheurs chinois produisent de l’eau, de l’oxygène et du carburant à partir du sol lunaire

Des ressources cruciales en vue de futures missions habitées de longue durée sur notre satellite naturel

Lune

Un pas supplémentaire vers de potentielles colonies lunaires. Une équipe chinoise a dévoilé un dispositif fonctionnant à l’énergie solaire capable d’extraire des ressources essentielles du sol de notre satellite naturel.

Réacteur solaire

Mesurant entre 3 et 8 mètres d’épaisseur, la couche de poussière minérale (appelée « régolithe ») qui recouvre la surface de la Lune est connue pour renfermer des quantités significatives d’eau. Dans le cadre de futures missions habitées de longue durée, l’extraire sera indispensable, mais jusqu’à présent, les approches envisagées s’avéraient complexes et gourmandes en énergie.

Récemment, Lu Wang, de l’université chinoise de Hong Kong, et ses collègues ont dévoilé un dispositif simple à même de s’acquitter de cette tâche et également de produire d’autres ressources clés.

Présenté dans la revue Joule, ce réacteur expérimental utilise la lumière et la chaleur solaire pour extraire l’eau d’échantillons de sol lunaire (prélevés lors de la mission Chang’e 5 ou simulés). Le régolithe va ensuite catalyser la réaction entre le CO2 (qui serait essentiellement produit par les astronautes) et une partie de ce précieux liquide, afin de produire de l’oxygène, ainsi que du monoxyde de carbone et de l’hydrogène, utilisables comme carburant.

Selon Wang, le principal minéral impliqué serait l’ilménite. Constitué d’un oxyde de fer et de titane, celui-ci est utilisé sur Terre pour produire des briques réfractaires, des tuiles de four, et également comme agent d’opacification.

Lune
— ED Reardon / Shutterstock.com

D’importants défis à surmonter

Aussi prometteuse soit l’approche sur le papier, son utilisation à grande échelle, dans un environnement aussi rude que celui de la Lune, impliquerait de surmonter un certain nombre de défis techniques que l’équipe entend explorer dans les mois qui viennent.

« Produire suffisamment d’eau, d’oxygène et de carburant pour une colonie lunaire ne sera pas une mince affaire », reconnait Wang. « Outre des fluctuations énormes de température, un rayonnement solaire intense et une faible gravité, il faudra composer avec la nature hétérogène du sol lunaire et la rareté des ressources en dioxyde de carbone. »

En juin, une étude avait révélé pourquoi les deux faces de la Lune sont si différentes.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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