
Si distinguer différents cépages constitue un défi même pour les amateurs de vin, il semble que la carrière de neuf rats dans ce domaine ne fasse que commencer.
Sauvignon blanc ou riesling
On estime que les rats possèdent environ 1 200 gènes agissant comme récepteurs olfactifs, soit trois fois plus qu’un humain. Il semblerait que nous compensions ce déficit grâce à un meilleur traitement cognitif et l’utilisation du langage, facilitant la description et la catégorisation des plats ou boissons que nous dégustons.
Afin d’évaluer la capacité des rongeurs à classer différents cépages, des chercheurs ont récemment mis en place un protocole simple, détaillé dans la revue Animal Cognition.
La première partie de l’expérience impliquait l’exposition des cobayes à l’odeur de quatre sauvignons blancs (France et Chili) et autant de riesling (Allemagne), avec une distribution de friandise associée uniquement à l’une ou l’autre.
I am completely and utterly obsessed with this research paper about rats’ ability to distinguish white wine varieties, especially their names https://t.co/7MW5IGDFuP pic.twitter.com/geD7VyEmwW
— Melissa Taylor (@MelissaTaylorOT) February 27, 2025
Des résultats étonnants
Les chercheurs ont ensuite évalué la capacité des rats à distinguer ces profils olfactifs, tout en introduisant de nouveaux vins (sauvignons américains et néo-zélandais et riesling français et australiens).
Cette fois, les rongeurs devaient presser rapidement un petit levier lorsqu’il sentaient le cépage synonyme de friandise, et il s’est avéré qu’ils étaient capables d’identifier les vins auxquels ils avaient été préalablement exposés avec une précision de 94 %, contre 65 % pour ceux ajoutés lors de la seconde partie de l’expérience.
Globalement, de tels résultats illustrent une nouvelle fois l’odorat remarquable des rats, capables de détecter les mines antipersonnel ou les principaux produits issus du trafic illégal d’espèces sauvages.