L’ONG reconnu Greenpeace a récemment mandaté un rapport de sept experts du nucléaire et du terrorisme dans le but d’étudier la sécurité de nos centrales nucléaires face au risque terroriste, très présent dans notre pays. Le rapport décrit une situation qui serait très « alarmante ». Si inquiétant que le rapport rendu publique a été publié dans une version plus light…

« Un déficit historique de la protection de nos installations » 

Le but de Greenpeace, on le sait, est de défendre l’environnement. L’initiative de l’ONG était « d’identifier les failles de sécurité et d’alerter les pouvoirs publics et l’exploitant : EDF« , qui exploite les 19 centrales françaises, sur « le danger que cela représente » en cas d’attaque terroriste. L’alerte semble venir d’une des parties des centrales : les piscines de refroidissement.

« Il s’agit pourtant des bâtiments qui contiennent le plus de radioactivité dans les centrales nucléaires »

Greenpeace

En effet, si le réacteur est protégé par une enceinte de confinement très renforcée, ces piscines, qui sont des bassins d’entreposage provisoire de combustible nucléaire irradié, ne sont donc pas protégées. Et c’est tout le problème. Qu’adviendrait-il si un réacteur attaqué lors d’un attentat venait à une plus être refroidit ? On pourrait alors constater des problèmes similaires à Fukushima : une surchauffe et une explosion d’un réacteur. Rassurant.

 

EDF tente de se justifier

Seules sept copies complètes de ce rapport sensible ont été remises mardi matin par le directeur général de Greenpeace France à des hauts fonctionnaires en charge des questions de défense et sécurité comme l’ASN, l’IRSN et le Cossen ainsi qu’au gouvernement. Une version plus soft a été publiée sur le site de Greenpeace.

Philippe Sasseigne, directeur du parc nucléaire d’EDF, justifie la situation alarmante de ce rapport en attestant que « tous les moyens sont mis en oeuvre et de manière coordonnée, entre EDF et l’État » pour assurer la sécurité des centrales face aux nouvelles formes de menaces.

L’un des experts qui a travaillé sur le rapport, a estimé le coût pour « bunkériser » les 60 piscines installées sur le territoire français. On parle ainsi d’une facture qui s’élèverait entre 140 et 222 milliards d’euros. Très chères centrales nucléaires…

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