Les fouilles d’une ancienne villa située à la périphérie de Pompéi ont conduit à la découverte de quartiers d’esclaves amenés à servir une riche famille de la ville.
Servitude antique
Mise au jour sur le site de Civita Giuliana, à quelques centaines de mètres au nord de l’enceinte de l’ancienne cité romaine, cette « chambre d’esclaves » abritait deux lits, dont un sans matelas, deux petites armoires, quelques outils, ainsi que plusieurs cruches et vases en céramique. L’un de ces récipients s’est révélé contenir la dépouille d’un rat. Les restes de deux souris ont également été découverts dans les ruines de la structure.
L’éruption du Vésuve intervenue en 79 de notre ère a enseveli Pompéi et les villes environnantes sous plusieurs mètres de cendres et de débris volcaniques. Un écrin ayant contribuant à la préservation de ces bâtiments pendant des siècles, offrant aujourd’hui aux archéologues un aperçu unique du quotidien sous la Rome antique.
On estime qu’à son apogée, entre 10 et 20 % de la population de l’Empire romain était constituée d’esclaves, travaillant majoritairement comme ouvriers et domestiques.
Slavery played a significant role in the Roman world – and Pompeii was no exception.https://t.co/okkL9bwWLl
— IFLScience (@IFLScience) August 21, 2023
Si la récente découverte réalisée à Pompéi illustre les conditions de précarité et d’hygiène déplorables dans lesquelles la plupart d’entre eux vivaient, l’absence de chaînes ou de cadenas suggère que ce système de servitude reposait sur la pression sociale et hiérarchique (avec notamment des esclaves « vicarii » en supervisant d’autres) plutôt que des entraves physiques ou le recours à la violence.
Une trouvaille archéologique précieuse
En dépit de son omniprésence, cet aspect sombre de la société romaine était relativement peu abordé dans les documents de l’époque. Par conséquent, de telles trouvailles archéologiques s’avèrent extrêmement précieuses pour les historiens.
« Ce que nous apprenons sur les conditions matérielles et l’organisation sociale ouvre de nouveaux horizons pour les études historiques et archéologiques », a déclaré Gennaro Sangiuliano, ministre italien de la Culture.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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