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Une puce informatique intégrant du tissu cérébral humain reçoit une subvention militaire

Ces dispositifs semi-biologiques pourraient surpasser les systèmes d’intelligence artificielle actuels

puce IA
— Chaosamran_Studio / Shutterstock.com

Promettant de bouleverser le secteur de l’IA, une impressionnante puce semi-biologique a récemment reçu un financement de plusieurs centaines de milliers de dollars de la part d’un programme militaire australien.

Le Dishbrain

L’an passé, des scientifiques de l’université Monash avaient dévoilé le « DishBrain ». Intégrant environ 800 000 neurones cultivés dans une boîte de Petri combinés à une puce électronique en silicium, celui-ci s’était illustré en apprenant à jouer à Pong en seulement 5 minutes. Une prouesse reposant sur son réseau de micro-électrodes, capable de lire l’activité des cellules cérébrales et de les stimuler à l’aide de signaux électriques.

Dans cette version modifiée du célèbre jeu vidéo, les neurones recevaient un stimulus électrique variable, leur indiquant le côté de l’écran où se trouvait la balle ainsi que la distance la séparant de la palette. Les cellules nerveuses pouvaient ensuite agir sur la raquette, en la déplaçant de gauche à droite.

L’équipe avait ensuite mis en place un système de récompense très simple, afin de tirer profit de la tendance du réseau semi-biologique à réduire l’imprévisibilité de son environnement. Lorsque la palette touchait la balle, les neurones recevaient un stimulus agréable et prévisible, tandis qu’un stimulus désagréable et totalement aléatoire était envoyé.

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— MattLphotography / Shutterstock.com

Impressionné par les résultats obtenus et les innombrables possibilités d’application offertes par de tels dispositifs, le programme australien National Intelligence and Security Discovery Research a récemment subventionné la poursuite des recherches à hauteur de 407 000 dollars.

Surpasser le silicium et révolutionner l’IA

Selon les créateurs de DishBrain, l’intégration d’une telle technologie pourrait permettre aux véhicules autonomes, drones et autres robots d’acquérir continuellement des compétences sans oublier les anciennes (à la différence de la plupart des systèmes d’IA actuels).

Une telle capacité leur permettrait de s’adapter aux changements et d’appliquer les connaissances précédemment acquises à de nouvelles tâches, tant que leur capacité de calcul, leur mémoire et leur source d’alimentation le permettent.

« Ces puces programmables, qui associent l’informatique biologique à l’intelligence artificielle, pourraient à l’avenir dépasser les performances du matériel existant, purement à base de silicium », estime Adeel Razi, qui supervise le projet. « Nous utiliserons également cette subvention pour développer de meilleurs systèmes d’intelligence artificielle, reproduisant la capacité d’apprentissage de ces réseaux de neurones biologiques. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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