La quête d’une vie plus longue dans de meilleures conditions de santé et de bien-être est un parcours passionnant et plein de surprises. Dans une découverte des plus intéressantes dans ce domaine, des chercheurs ont découvert qu’il est possible de prolonger l’espérance de vie grâce à la modification d’un gène des plus communs.
Une protéine clé liée au vieillissement identifiée
Le vieillissement est un processus naturel et inéluctable pour les humains et de nombreux autres êtres vivants. Cela n’empêche cependant pas ces mêmes humains de rechercher sans répit des méthodes qui pourraient permettre de ralentir le vieillissement et de le vivre dans les meilleures conditions possible. En effet, de nombreuses études sont encore menées pour trouver des procédés qui pourraient permettre de vivre plus longtemps, et surtout en meilleure santé. Des chercheurs de l’université de Californie à Los Angeles pourraient être sur la bonne voie dans ce domaine.
D’après les résultats de leur étude publiée dans la revue Nature Communications, ces scientifiques ont identifié une protéine structurelle cellulaire responsable du vieillissement. Mieux encore, ils ont découvert que la modification des gènes qui produisent cette protéine permet de prolonger l’espérance de vie en bonne santé de 25 à 30 %. Plus précisément, la protéine en question est l’actine filamenteuse (actine-F). L’accumulation de cette protéine dans le cerveau inhibe un processus clé qui élimine les composants inutiles ou dysfonctionnels des cellules, notamment de l’ADN, des lipides, des protéines et les organites.
Cela aboutit à une accumulation de déchets qui provoque une diminution des fonctions neuronales et qui contribue au déclin cognitif. Afin d’observer ce phénomène, les chercheurs ont mené des expériences sur des drosophiles (mouches des fruits), en examinant l’actine-F dans leur cerveau. Ils ont spécifiquement choisi ces insectes pour leur étude, car les drosophiles ont une espérance de vie très courte (environ deux mois), ce qui permet aux scientifiques d’avoir un modèle aisément observable du processus de vieillissement.
Vers la création d’une méthode pour prolonger l’espérance de vie ?
Pour leur étude, les chercheurs ont notamment comparé les cerveaux de mouches jeunes, d’âge moyen et d’âge avancé. Cela leur a permis d’observer une augmentation significative des niveaux totaux d’actine-F dans le cerveau à mesure que les mouches vieillissaient. Ils ont également constaté que les mouches soumises à un régime alimentaire restreint pauvre en protéines vivaient plus longtemps et avaient moins d’accumulation d’actine-F dans leur cerveau par rapport aux mouches nourries avec un régime riche en protéines.
Par la suite, les scientifiques ont mené d’autres tests afin de savoir si la production de cette protéine peut avoir un effet sur le vieillissement des mouches des fruits. Pour ce faire, ils ont modifié quelques gènes spécifiques dans les neurones des mouches à fruits vieillissantes afin d’empêcher l’accumulation d’actine dans le cerveau. Cela a effectivement permis de maintenir le recyclage cellulaire et de prolonger la durée de vie en bonne santé des mouches des fruits d’environ 25 % à 30 %. Mieux encore, il a été constaté que les mouches présentaient des signes d’amélioration de la fonction cérébrale et des marqueurs d’amélioration de la santé dans d’autres organes.
Par ailleurs, vous pouvez augmenter votre espérance de vie de 10 ans simplement en modifiant votre alimentation.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: New Atlas
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