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De récentes recherches ont mis en évidence la nocivité insoupçonnée des substances parfumées utilisées dans les produits nettoyants, produisant des particules polluantes nocives pour le système respiratoire au contact de l’ozone.

Des niveaux d’aérosols organiques secondaires particulièrement élevés

Les produits utilisés pour le nettoyage des surfaces contiennent des monoterpènes, leur donnant généralement un parfum d’agrumes ou de pin. S’évaporant facilement, ces substances chimiques odorantes réagissent avec les molécules instables présentes dans l’air (comme l’ozone) pour produire des particules polluantes appelées aérosols organiques secondaires (SOA). Également produits par les gaz d’échappement, ils s’avèrent particulièrement irritants pour les voies respiratoires.

« Plus les particules sont fines, plus elles pénètrent profondément dans les poumons », explique Colleen Rosales, de l’université de l’Indiana. « Les plus petites provoquent de graves inflammations, et peuvent également introduire des produits chimiques dans la circulation sanguine. »

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Science Advances, Rosales et ses collègues ont nettoyé le sol de bureaux pendant 15 minutes à l’aide d’une serpillière imbibée d’un produit de nettoyage commercial parfumé et ont répété l’opération quelques heures plus tard. L’équipe a utilisé des compteurs de particules pour suivre les niveaux de SOA d’un diamètre de 10 nanomètres ou moins dans l’air pendant et après le nettoyage.

— Diego Cervo / Shutterstock.com

En modélisant la manière dont les particules pénètrent dans le système respiratoire, ils ont calculé que le fait de se trouver dans une pièce pendant 1h30 de nettoyage exposerait les poumons à des niveaux de particules polluantes similaires à ceux d’une personne passant 1h30 à 6 heures au bord d’une route très fréquentée (28 000 véhicules par jour) et bordée d’immeubles.

Établir précisément les effets de ces polluants intérieurs sur la santé

Selon Nicola Carslaw, de l’université de York, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir les effets de ces polluants intérieurs sur la santé.

« Nous manquons actuellement d’informations détaillées concernant la toxicité des particules intérieures par rapport à celles générées par les véhicules à l’extérieur. Déterminer lesquelles sont les plus nocives pour la santé pourrait entraîner la mise en place de directives et mesures visant à atténuer les risques pour la santé des agents de propreté », explique la chercheuse.

Bien qu’il soit possible de réduire les niveaux intérieurs d’AOS en utilisant des systèmes de ventilation équipés de filtres à ozone, la solution la plus simple reste évidemment d’éviter les produits contenant des monoterpènes.

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IRAMESOR
IRAMESOR
2 années

MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR : REMPLACER LES PRODUITS POLLUANTS ET TOXIQUES par un mélange : Dans 1 bidon de 1,5ou 2L : BICARBONATE DE SOUDE (2cas)+ VINAIGRE D’ALCOOL de préférence à 13 ou 14 °(15cl)+ EAU CHAUDE (1.5l env.) mélanger bien en secouant + éventuellement quelques goutes (dizaine) d’HUILES… Lire la suite »