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Trump incite désormais ses citoyens à l’insurrection : c’est illégal et anticonstitutionnel

Il demande aux Américains de prendre les armes contre le Minnesota, le Michigan et la Virginie

— Joseph Sohm / Shutterstock.com

Vendredi dernier, Donald Trump a une nouvelle fois tenu des propos violents, et s’est attaqué à plusieurs gouverneurs démocrates (et par conséquent, qui ne partagent pas ses idées politiques) en critiquant la façon dont ils avaient géré l’épidémie de coronavirus dans leur État. Les liens entre démocrates et Donald Trump se tendent chaque jour un peu plus. Les tweets de Donald Trump font suite à une manifestation de mercredi dernier dans les rues de Lansing, Michigan, par des contestataires armés s’opposant fortement au confinement.

 Après avoir tweeté « LIBÉREZ LE MINNESOTA !« , il a tweeté « LIBÉREZ LE MICHIGAN ! » puis « LIBÉREZ LA VIRGINIE ! » pour finir par « Sauvez votre 2e amendement ! Il est en état de siège!« . Rappelons que le 2e amendement, officiellement, “reconnaît la possibilité pour le peuple américain de constituer une milice pour contribuer « à la sécurité d’un État libre », et garantit en conséquence à tout citoyen américain le droit de porter des armes”. Les tweets publiés par le président Trump sont véritablement scandaleux, d’autant plus qu’ils ont été postés juste un jour après que des directives pour la fin du confinement ont été diffusées.

Il joue donc sur l’idée que confinement=prison (il le décrédibilise donc), et en soutenant ces manifestants armés, il pousse ses citoyens à l’insurrection et à se rebeller contre les mesures mises en place pour endiguer l’épidémie. Il fragilise donc ses propres directives en incitant les Américains à des actes criminels contre les gouverneurs. C’est ce qu’il sous-entend lorsqu’il dit qu’il faut “libérer” ces États. Et en faisant référence au deuxième amendement, il les incite à prendre les armes.

Le choix de ce terme « Libérer » n’est pas anodin. Sa définition, selon le Larousse, est « de mettre en liberté », voire « libérer (quelque chose, comme un pays) de la domination d’une puissance étrangère ». C’est pourquoi, quand Trump utilise ce mot, nous ne pouvons nous empêcher de l’associer aux précédents historiques, comme lorsque les États-Unis ont été appelés à “libérer” l’Europe du nazisme, ou même, plus récemment, lorsque Trump avait dit : « Les États-Unis ont libéré tout le territoire contrôlé par l’État islamique en Syrie et en Irak. » Dans la rhétorique de Trump, il faudrait donc associer les ennemis aux gouverneurs démocrates, et estimer que les républicains devraient reprendre le contrôle sur eux quitte à employer la violence.

En plus d’être criminels (puisqu’ils incitent les Américains à une insurrection contre leurs gouverneurs, à priori violente), ces tweets sont dangereux. Rappelons que le compte Twitter de Donald Trump recense plus de 77 millions de followers, sans compter ceux qui voient ces tweets lorsqu’ils sont relayés, ce qui le rend très influent, et rend l’impact de ses propos malheureusement beaucoup plus puissant. Selon la Cour suprême : « Les libertés d’expression et de la presse ne permettent pas à un État d’interdire la promotion du recours à la force ou de la violation de la loi sauf si cette défense est dirigée vers l’incitation ou la production d’une activité illégale, imminente et susceptible d’inciter ou de produire une telle action

Par Jeanne Gosselin, le

Source: Washington Post

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  • Confinement = prison ? OUI, pourquoi ne puis-je pas sortir avec ma voiture faire un tour pour me décontracté si je suis seul à bord je risque de contaminer ou me faire contaminé par qui ou quoi. Quoi que face ce président vous les journalistes bien pensant vous le dénigrez, cet homme sait ce qu’il fait bien mieux que les marionnettes qui nous représentent et qui sont à la solde de quelques puissants qui dirigent le monde et nous tiennent par les cou…s avec le peu de bien que l’on a.

  • Enfin un président qui a compris le sens de la manipulation mondialiste. On peut lui reprocher ce que l’on voudra, mais, en financier avisé, il n’est guère dupe du plan machiavélique qui se cache derrière la « pseudo pandémie ». Si vous aviez eu une Clinton à la barre, elle aurait fait équiper tout le monde de bracelets électroniques, et après bonjour les dégâts pour abolir ces mesures soit disant « momentanées » qui peuvent être indéfiniment prolongées pour raisons «  » »sanitaires » »