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Réputés pour leurs connaissances avancées en matière d’astronomie, les Mayas étaient connus pour suivre et célébrer les éclipses, comme en témoignent de nombreux vestiges archéologiques. Mais comment s’y prenaient-ils ?

De fins observateurs

Peuple préhispanique fascinant, les Mayas étaient réputés pour leurs complexes architecturaux massifs, leurs sombres rituels et leur connaissance approfondie de la mécanique céleste, leur permettant notamment de prévoir les éclipses. Un véritable tour de force en l’absence d’instruments astronomiques modernes tels que les télescopes.

Selon Ismael Arturo Montero García, de l’université de Tepeyac, ces grands observateurs auraient été en mesure de prédire environ 55 % de ces évènements spectaculaires.

« Ils savaient qu’il ne pouvait y avoir d’éclipse solaire que lors d’une nouvelle lune, et d’éclipse lunaire que lors d’une pleine lune », explique le chercheur. « Sur cette base, il est possible d’établir un certain degré de prédiction, en tenant compte des divergences qui nécessitent des ajustements, comme le démontre le codex de Dresde. »

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Datant du XIe ou XIIe siècle de notre ère, cet ancien manuscrit maya contient une série de tables astronomiques et almanachs divisés en intervalles de 177 et 148 jours, associés aux éclipses solaires et lunaires. C’est en s’aidant de tels outils que les Mayas suivaient le mouvement des objets célestes.

« Pa’al K’in »

Une représentation frappante de tels évènements, appelés « Pa’al K’in » en langue maya (se traduisant par « Soleil brisé ») et « Tonatiuh qualo » en langue aztèque (« Soleil dévoré »), est notamment visible à la page 54 du codex. Sous la forme d’une bande céleste, du Soleil, de deux fémurs et de motifs noirs et blancs semblables à des ailes de papillon.

Nous savons aujourd’hui que le Soleil est simplement masqué par la nouvelle lune lorsqu’elle traverse le plan de l’orbite terrestre. Un phénomène se produisant généralement tous les 177 jours, au cours de la « saison des éclipses ».

« La précision de ces lectures permet d’éclairer les compétences astronomiques des Mayas, qui comprenaient la nature cyclique de certains événements à un niveau stupéfiant », conclut Montero García.

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