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Des squelettes révèlent que les « employés » de l’Égypte ancienne avaient une posture épouvantable

Les siècles ont passé, mais rien n’a vraiment changé

Egypte Posture
— Vladimir Wrangel / Shutterstock.com

L’examen de dizaines de squelettes de scribes de l’Égypte ancienne a offert un aperçu sans précédent de l’impact à long terme de leurs postures sur leurs os et leurs articulations.

Fonctionnaires antiques

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont comparé les ossements de 30 scribes, inhumés dans la nécropole d’Abousir entre 2 700 et 2 180 avant notre ère, à ceux de 39 autres anciens Égyptiens ayant vécu à la même époque et originaires de la même région.

Au total, Petra Brukner Havelková, du Musée national de Prague, et ses collègues ont procédé à l’analyse statistique méticuleuse de la présence ou de l’absence de plus de 1 700 caractéristiques osseuses distinctes, telles que des lésions à la surface ou sur le bords des articulations, révélatrices d’une arthrose.

Outre les signes de stress physique au niveau de la colonne vertébrale, des épaules, des genoux, des hanches et des chevilles, il s’avère que les mâchoires de ces préposés aux écrits administratifs et sacrés présentaient également une dégénérescence articulaire, probablement due à la mastication répétée de tiges de joncs pour former les têtes de pinceaux nécessaires à leur rédaction.

Postures des anciens scribes égyptiens — © Havelková et al. / Scientific Reports 2024

Des postures problématiques

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports, ces changements squelettiques étaient en grande partie dus à la posture de ces « fonctionnaires » antiques, que les statues et fresques de l’Ancien Empire représentaient régulièrement agenouillés ou assis en tailleur.

« Aujourd’hui, on leur conseillerait probablement de ne pas écrire la tête inclinée et de ne pas mâcher de jonc », souligne Havelková.

Si les employés de bureau modernes disposent de postes de travail plus adaptés (chaises ergonomiques, bureaux debout…), ils ne sont pas pour autant à l’abri de ce type de lésions. « Une activité répétitive, quelle qu’elle soit, a irrémédiablement des effets sur notre squelette sur le long terme », rappelle Sonia Zakrzewski, de l’université de Southampton.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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