― Petr Kovalenkov / Shutterstock.com

La PMA pour toutes a de nouveau été adoptée par l’Assemblée nationale en deuxième lecture. À présent, ce sont les quelque 2 300 amendements qui doivent être examinés par les députés. La droite, particulièrement virulente contre le projet de loi, a obtenu quelques victoires, comme l’interdiction du don d’ovocytes au sein d’un couple de femmes.

L’Assemblée nationale a adopté la PMA pour toutes en deuxième lecture. Par 66 voix contre 27 et 3 abstentions, le projet de loi n’est toutefois pas encore totalement adopté. En effet, à présent, quelque 2 300 amendements qui émaillent le projet de loi doivent être débattus. Actuellement, la procréation médicalement assistée (PMA, qui permet d’avoir un enfant grâce à des méthodes médicales) est réservée aux couples hétérosexuels. C’était une promesse du candidat Emmanuel Macron de l’ouvrir aux couples de femmes et aux femmes seules.

Plusieurs propositions ont toutefois été rejetées. Ainsi, la PMA post-mortem, qui se ferait avec les gamètes d’un conjoint décédé, n’a pas été acceptée. L’ouverture de la PMA aux hommes transgenres n’a pas non plus été acceptée, ainsi que le don d’ovocytes au sein d’un couple de femmes. Cette technique, dite de la ROPA, pour réception d’ovocytes de la partenaire, est une variante de la fécondation in vitro (FIV), dans laquelle les deux femmes membres du couple souhaitent activement participer à la grossesse. Les opposants y voyaient un « glissement vers une gestation pour autrui » (GPA, le recours à une mère porteuse). Le gouvernement y est également opposé.

La droite n’a pas désarmé contre le projet de loi. Criant inlassablement aux « orphelins de père » que ce projet de loi va amener, où une « marchandisation du vivant », ils avaient le soutien de quelques figures du centre, ainsi que de la majorité, comme la députée Blandine Brocard, anti-PMA pour toutes, qui a affirmé que cette loi « laisse en suspens les conséquences sur l’enfant, le plus vulnérable d’entre nous ». Elle est parvenue à faire adopter que les candidates à la PMA se voient remettre les « conclusions des dernières études » sur « les désordres médicaux engendrés » par la PMA.

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