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Une bouteille d’eau d’un litre contient jusqu’à 370 000 particules de plastique

Soit jusqu’à 100 fois plus que ce qu’avaient indiqué de précédents travaux

bouteilles eau
— yanik88 / Shutterstock.com

De récentes analyses ont montré que les bouteilles d’eau renfermaient une quantité insoupçonnée de particules de plastique, avec des implications potentielles pour la santé humaine.

Une contamination sous-estimée

En raison de l’utilisation généralisée du plastique depuis de longues décennies, les microplastiques sont aujourd’hui omniprésents dans l’environnement, des océans aux plus hauts sommets du monde. S’il avait été précédemment suggéré qu’ils pourraient agir comme des vecteurs, transportant des substances polluantes et des agents pathogènes, les nanoplastiques s’avèrent encore plus préoccupants.

Mesurant moins d’un micromètre de diamètre, ceux-ci sont en effet plus susceptibles de traverser la muqueuse intestinale et ont été trouvés dans le placenta ainsi que les tissus cardiaques et pulmonaires humains.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue PNAS, les chercheurs ont utilisé une technique innovante afin d’évaluer la quantité de ces minuscules particules présentes dans les eaux de trois grandes marques vendues aux États-Unis.

bouteille eau
― Sergey Ryzhov / Shutterstock.com

En étudiant les infimes variations lumineuses de faisceaux laser, l’équipe a pu déterminer que chaque bouteille en plastique d’un litre contenait entre 110 000 et 370 000 particules de plastique (240 000 en moyenne), soit jusqu’à 100 fois plus que ce qu’avaient indiqué de précédents travaux. Il s’agissait à 90 % de nanoplastiques, notamment de polyéthylène téréphtalate (PET), dont étaient faites les bouteilles.

L’ensemble des eaux en bouteille plastique probablement concernées

Selon les auteurs de l’étude, il est probable qu’un tel constat s’applique à l’ensemble des eaux conditionnées en bouteilles plastiques vendues dans le monde. La prochaine étape consistera à affiner l’approche innovante utilisée afin d’établir la nature d’un plus grand nombre de nanoplastiques.

Pour Sherri Mason, de l’université d’État de Pennsylvanie, quantifier et identifier ces particules de plastique jusqu’à l’échelle nanométrique s’avère essentiel afin d’estimer leurs effets potentiels sur la santé humaine.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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