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Une nouvelle planète naine repérée aux confins du Système solaire

Elle met 25 000 ans pour faire le tour de notre étoile

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— TrifonenkoIvan / Shutterstock.com

En examinant les données de plusieurs télescopes, des astronomes ont détecté une nouvelle planète naine dans le Système solaire. Orbitant au-delà de Neptune, elle semble remettre en question l’existence de l’hypothétique planète Neuf.

2017 OF201

Initialement identifiée lors de l’analyse des relevés du télescope chilien Victor M. Blanco, 2017 OF201 mesure environ 700 kilomètres de diamètre, ce qui fait d’elle une planète naine au même titre que Pluton. Elle se trouve actuellement à environ 90,5 unités astronomiques (UA) de nous, soit autant de fois la distance Terre-Soleil.

Il s’agit d’un objet transneptunien (TNO), amené à traverser la ceinture de Kuiper, principalement constituée de petits corps glacés de la taille d’astéroïdes et située au-delà de l’orbite de Neptune.

Plus d’une dizaine d’observations par l’observatoire Canada-France-Hawaï sur une période de sept ans ont révélé qu’au cours de son orbite remarquablement longue (environ 25 000 ans), la distance séparant 2017 OF201 de notre astre variait entre 44,5 et 1 600 unités astronomiques.

Si les orbites inhabituelles de nombreux TNO extrêmes ont été interprétées comme le résultat de l’influence gravitationnelle d’une neuvième planète massive, qui se trouverait également bien au-delà de Neptune, celle de 2017 OF201 ne semble pas cadrer avec cette hypothèse. « Dans les simulations incluant la Planète 9, l’objet était éjecté du Système solaire au bout de quelques centaines de millions d’années seulement », explique Kevin Napier, de l’université du Michigan.

Orbite de 2017 OF201 — © Jiaxuan Li and Sihao Cheng

Objet discret

Selon les auteurs de la nouvelle étude, pré-publiée sur le serveur arXiv, la nouvelle planète naine ne serait observable que pendant une infime partie du temps qu’elle met pour réaliser un tour complet de notre étoile.

« Elles sont très difficiles à détecter parce qu’elles sont peu lumineuses et leurs orbites remarquablement longues », souligne M. Napier. « Vous ne pouvez les voir que lorsqu’elles sont le plus proche du Soleil. »

L’observatoire Vera-C.-Rubin, qui devrait être mis en service dans le courant de l’année, devrait permettre de détecter davantage de ces objets, et aider les astronomes à déterminer si la planète Neuf existe réellement.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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