Parmi les plaies des vacances à la mer, la piqûre de méduse fait partie des pires surprises que l’on puisse connaître. Non seulement c’est douloureux, mais de plus, les moyens de les soigner ne sont pas intuitifs. DGS vous dit ce qu’il ne faut pas faire et les solutions à envisager.
Le mythe
La légende urbaine, selon laquelle on peut soigner une piqûre de méduse en urinant dessus, est restée dans les mémoires. Elle est tellement ancrée que certaines personnes ont déjà pensé que c’était un soin réellement nécessaire. Heureusement, ce n’est pas le cas. Des chercheurs de l’Université d’Hawaii ont récemment publié une étude visant à identifier les vraies solutions pour soulager une telle blessure.
L’action de la méduse
Les tentacules de la méduse sont composés de millions de nématocystes qui sont des sortes d’épines organiques contenant du venin. Chez l’Homme, le contact avec les tentacules provoque généralement une réaction locale de type inflammatoire : douleur, brûlure et rougeur (érythème). Cette dernière disparaît le plus souvent en quelques jours. Dans certains cas, la réaction peut être généralisée avec la formation d’œdèmes puis le dysfonctionnement d’organes vitaux. Ce type de réaction nécessite une prise en charge urgente. Elle apparaît selon l’âge des personnes touchées, le terrain allergique et la quantité de venin injectée.
Les solutions à une réaction locale
Uriner sur la blessure ne fait que raviver la brûlure. En aucun cas la composition de l’urine a des actions anti-urticante, anti-inflammatoire ou analgésique. Rincer avec l’eau de mer ne fait que déplacer les épines et étendre la zone brûlée. D’après Christie Wilcox de l’Université d’Hawaii, scientifique spécialisée dans l’études des venins, le traitement se fait en plusieurs étapes.
Avoir du vinaigre sur soi peut s’avérer utile. En effet, il faut rincer la blessure avec du vinaigre pour apaiser la sensation de brûlure. Pour retirer les tentacules, il faut utiliser une pince à épiler et procéder délicatement afin de ne pas étendre la blessure. Finalement, il faut appliquer de la chaleur. C’est un procédé contre intuitif mais la chaleur inactive le venin alors que le froid ne ferait que le conserver. De plus, ce type de traitement peut s’appliquer à différents venins, qu’importe le type de méduse.
Par Anaïs Devouge, le
Source: Slate
Étiquettes: solution, meduse, santé, traitement, mythe
Catégories: Sciences, Actualités