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Plus de 50 paires de pinces à épiler découvertes sur un site romain vieux de 2 000 ans

Afficher une peau glabre constituait notamment pour les Romains un moyen de se distinguer des « barbares »

site romain
Image d’illustration — amarklc / Shutterstock.com

Des archéologues britanniques ont annoncé la mise au jour de dizaines de pinces à épiler antiques lors d’une série de fouilles dans l’ouest de l’Angleterre.

Un aperçu de la vie à Viroconium Cornoviorum

Aussi étendue que Pompéi à son apogée, Viroconium Cornoviorum était l’une des principales cités de la Grande-Bretagne romaine. Abritant initialement une forteresse de légionnaires, le site s’était rapidement développé au cours des décennies suivantes. Vers 130 de notre ère, on estime que la colonie couvrait une superficie de plus de 70 hectares et que sa population dépassait les 6 000 âmes.

Au fil des années, les fouilles y ayant été réalisées ont conduit à la mise au jour des vestiges de bâtiments monumentaux qui constituaient le cœur de la ville antique. Notamment son forum, son marché où il était possible de se procurer des produits exotiques, sa basilique des bains qui faisait office de centre communautaire et de lieu d’enseignement, ses thermes ainsi que ses villas, occupées par les résidents les plus aisés.

Décrite comme l’une des plus importantes jamais réalisées outre-Manche, la récente découverte d’une cinquantaine de pinces à épiler illustre l’importance accordée par la société romaine à l’hygiène et à l’apparence. Adeptes des bains publics, qu’ils fréquentaient quotidiennement, nombre de ses membres possédaient leur propre nécessaire de toilette.

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ces accessoires simples à produire, et par extension bon marché, n’étaient pas uniquement dédiés à l’épilation des sourcils. Afficher une peau glabre constituait notamment pour les Romains un moyen de se distinguer des « barbares ».

Souffrir pour être belle (et beau)

Généralement effectuée par des esclaves, une telle opération était très loin d’être indolore selon les archéologues.

« Certains seront peut-être surpris d’apprendre que dans la Grande-Bretagne romaine, elle était aussi courante chez les femmes que chez les hommes. En particulier pour des sports tels que la lutte », explique Cameron Moffett, de l’English Heritage. « Nous pouvons faire remonter les origines de l’obsession moderne de l’épilation, impliquant cires douloureuses et rasages irritants, aux Romains. »

Les autres accessoires antiques dédiés à l’hygiène corporelle découverts sur le site comprenaient des cure-oreilles et des cure-ongles, ainsi que des flacons de parfum et d’huiles de bain.

Par Yann Contegat, le

Source: Arkeonews

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