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D’après une étude rendue publique il y a quelques jours, la présence de composés chimiques appelés phtalates que l’on retrouve dans plusieurs aliments et objets du quotidien (vêtements, jouets, cosmétiques, etc.) serait à l’origine du décès prématuré d’environ 100 000 Américains âgés de 55 à 64 ans par année.

Une étude menée sur 5 000 adultes

Les phtalates dans le plastique sont à l’origine d’une mortalité précoce. Les chercheurs ont analysé les effets de l’exposition aux phtalates sur un groupe de 5 303 adules de plus de 20 ans. Les analyses biologiques ont été effectuées entre 2001 et 2010 et les statistiques de mortalité ont été décortiquées jusqu’en 2015. Finalement, les analyses de toutes ces données combinées ont été extraites en juillet 2020.

L’étude publiée dans la revue Environmental Pollution indique que ce composé chimique peut provoquer entre 90 761 et 107 283 décès prématurés par année aux États-Unis. En calculant le coût économique de ces décès prématurés, les chercheurs ont déterminé qu’ils étaient à l’origine d’une perte de productivité valant entre 39,9 à 47,1 milliards de dollars par an aux États-Unis.

— Teerasak Ladnongkhun / Shutterstock.com

Il faut réduire notre niveau d’exposition aux phtalates

Les chercheurs ont remarqué que les personnes ayant les concentrations les plus élevées de phtalates dans leur urine couraient un plus grand risque de décès, quelle qu’en soit la cause. Cependant, les décès provoqués par une maladie cardiovasculaire étaient plus nombreux. « Jusqu’à présent, nous savions que les produits chimiques provoquaient des maladies cardiovasculaires, lesquelles sont une des premières causes de décès. Mais nous n’avions pas encore lié directement ces produits chimiques à la mortalité », a déclaré le Dr Leonardo Trasande, l’auteur principal de l’étude.

Ce dernier souligne qu’il est nécessaire de réduire notre niveau d’exposition aux phtalates. Il recommande notamment d’éviter autant que possible les plastiques. En outre, il recommande également d’éviter de mettre des récipients en plastique dans le micro-ondes et de réduire la consommation d’aliments transformés.

Aux États-Unis, trois types de phtalates ont été restreints ou interdits dans les jouets, mais le sont toujours dans les cosmétiques et les matériaux d’emballage alimentaire. L’étude montre que les autorités régulatrices doivent agir urgemment afin de limiter le nombre de décès prématurés liés à ce composé chimique.

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