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Une étude pionnière établit un lien entre les produits chimiques éternels et les troubles du sommeil

Ces substances sont aujourd’hui considérées comme une menace environnementale et sanitaire majeure

Trouble Sommeil
— shisu_ka / Shutterstock.com

Les « produits chimiques éternels » sont considérés comme une menace environnementale et sanitaire majeure. Pour la première fois, des analyses ont lié des niveaux sanguins élevés de ces substances à un sommeil perturbé.

Des substances problématiques

Souvent décrites comme « éternelles », en raison de leur persistence dans l’environnement, les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) sont largement utilisées depuis les années 1950, en raison de leurs propriétés hydrofuges et oléofuges.

Ces dernières années, elles ont été liées à un nombre croissant de problèmes de santé, notamment des risques accrus de diabète et de cancer, tandis que des concentrations jugées dangereuses ont été découvertes dans des poissons d’eau douce et des échantillons d’eau de pluie provenant du monde entier.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Environmental Advances, des chercheurs de l’université de Californie du Sud ont analysé des échantillons sanguins de 144 sujets âgés de 19 à 24 ans, se concentrant spécifiquement sur les niveaux de sept types de PFAS, qui ont été recoupés avec les habitudes de sommeil de la cohorte.

— Csaba Deli / Shutterstock.com

En moyenne, les personnes présentant les concentrations les plus élevées de trois d’entre eux (PFDA, PFHxS et PFOA) dormaient 80 minutes de moins que les autres, tandis que des taux importants de PFOS ont été étroitement liés à des problèmes d’endormissement, de maintien du sommeil et de fatigue diurne.

7 gènes identifiés

Afin de préciser leurs effets sur notre organisme, les chercheurs ont comparé les gènes affectés par ces quatre substances à ceux impliqués dans les troubles du sommeil.

La mesure des niveaux sanguins des protéines associées aux 7 gènes « communs » identifiés a notamment révélé que HSD11B1 contribuait à la production de cortisol, souvenant surnommée « hormone du stress ». « La perturbation de l’expression de HSD11B1 semble augmenter ses niveaux, ce qui à son tour affecte le sommeil », estiment les chercheurs.

L’équipe a également observé des taux anormalement élevés de l’enzyme produite par le gène cathepsine B, associés au déclin cognitif et à la maladie d’Alzheimer.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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