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Il n’y a pas que les dauphins : les perruches semblent également se défoncer

Elles utiliseraient certains végétaux à la fois pour se débarrasser des parasites et pour « planer »

Perruches Drogue
— Imogen Warren / Shutterstock.com

De nouvelles recherches suggèrent qu’une espèce de perruche endémique de l’île pacifique de Norfolk utilisent la végétation locale pour se débarrasser des parasites mais aussi pour « planer ».

Des interactions complexes

Les interactions entre les animaux et leur environnement sont parmi les plus complexes et les plus fascinantes qui soient, qu’il s’agisse de l’utilisation de plantes médicinales par les orangs-outans pour soigner leurs blessures, ou des « bains de sable » exfoliants documentés chez les baleines.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Austral Ecology, des chercheurs se sont penchés sur la perruche de Norfolk (Cyanoramphus cooki). Mesurant une trentaine de centimètres, cet oiseau à la robe verte est connu pour être exposé à un vaste éventail d’ectoparasites (tiques, acariens, puces, champignons et bactéries), vecteurs de maladies pouvant affecter sa capacité à se reproduire.

Pour lutter contre ces menaces, l’avifaune est connue pour prendre littéralement des « bains de fourmis », de poussière et d’eau. Plusieurs études rapportent également plusieurs cas d’oiseaux entaillant des plantes et s’enduisant de leur suc, ou plaçant des fragments de leurs feuilles entre leurs plumes.

Réalisées durant l’hiver austral 2015 et les étés 2018-2019 et 2019-20, des observations ont montré que plusieurs spécimens adultes de C. cooki mordaient les pousses latérales de jeunes poivriers (Piper excelsum) et en mâchaient une partie, avant d’appliquer cette « bouillie » sur leur plumage.

Hygiène et plaisir

P. excelsum est connu pour renfermer de nombreux composés odorants, dont la pipérine, qui repousse les insectes et possède des propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires, mais il semble que la perruche de Norfolk l’utilise également pour des raisons bien différentes.

Selon, Penny Olson, auteure principale de la nouvelle étude, des comportements typiques documentés lors des interactions de C. cooki avec les poivriers indiquent que ces plantes dégagent également des vapeurs qui, comme l’acide formique produit par les fourmis, « intoxiqueraient » les volatiles.

« La nature récompense semble-t-il souvent les comportements qui offrent un avantage évolutif en exploitant les centres de plaisir des animaux », estime-t-elle. « Cette recherche du plaisir constitue une facette importante, mais généralement négligée, du comportement animal. »

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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