Une équipe internationale de scientifiques a récemment mis au point une peinture en aérosol « connectée », comportant plusieurs couches distinctes et permettant de créer de véritables graffitis interactifs faisant office d’interface pour différents usages.

De véritables graffitis interactifs

Pouvoir changer de chaîne ou passer au morceau suivant en passant simplement son bras par-dessus l’accoudoir de son fauteuil ou de son canapé, agiter sa main devant une porte pour déclencher son ouverture ou encore laisser glisser son doigt sur un pochoir mural afin de régler l’intensité d’un luminaire, la température de son domicile ou encore l’ouverture/fermeture de ses volets, tout cela est désormais possible grâce à « SprayableTech », la peinture connectée créée par des chercheurs du MIT (États-Unis) et des universités de Bristol et de Bath (Royaume-Uni).

Dans un premier temps, un pochoir est créé via un logiciel dédié. Celui-ci va permettre que les encres soient correctement disposées, afin d’assurer l’interactivité du dispositif. Un fois le motif souhaité obtenu, il suffit ensuite de peindre la surface avec plusieurs couches d’encres spécifiques (encre conductrice au cuivre, encre diélectrique, encre au phosphore…), avant d’ajouter un microcontrôleur reliant l’ensemble à une carte chargée d’interpréter et de répondre à la demande de l’utilisateur.

© MIT / YouTube

« Nous voyons cela comme un outil qui permettra aux humains d’interagir et d’utiliser leur environnement de manière inédite »

Les interfaces en question présentent par ailleurs l’intérêt de pouvoir être appliquées sur des surfaces rugueuses et courbes, y compris dans des environnements extérieurs humides, ce qui ferait d’elles un outil privilégié pour les villes connectées de demain. Dans la vidéo ci-dessus, on peut notamment voir un utilisateur recevoir des informations sur les transports publics ou les lieux à voir se trouvant à proximité de sa position, d’une simple pression.

« Contrairement à de nombreuses techniques existantes, telles que l’impression 3D, la sérigraphie ou l’impression à jet d’encre, la pulvérisation n’est pas liée à un volume spécifique », explique Michael Wesley, chercheur du MIT ayant développé le concept. « SprayableTech est si flexible dans son application, qu’on peut également imaginer utiliser ce type de système pour des entités à plus grande échelle, comme les villes intelligentes interactives et l’architecture interactive des lieux publics. Nous voyons cela comme un outil qui permettra aux humains d’interagir et d’utiliser leur environnement de manière inédite. »

« À l’avenir, nous souhaiterions collaborer avec des graffeurs et des architectes afin d’explorer le potentiel de cette peinture connectée », conclut le scientifique.

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