L214, Sea Shepherd, la Fondation Brigitte Bardot, 30 Millions d’Amis, la Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences, la Question Aquatique, OABA, One Boice, Paris Animaux Zoopolis, et Wekfarm s’unissent dans une tribune publiée dans le média Sciences et Avenir. Toutes prônent une interdiction de la pêche de loisir dans les départements où la consommation des poissons d’eau douce est interdite.

 

Une mesure dans la continuité des textes en vigueur

La tribune des associations commence par rappeler les interdictions actuelles concernant la consommation et la commercialisation de poissons « issus de la pêche en eau douce et notamment de la pêche de loisir ». Dans la continuité de cette proscription, ils demandent aux élus locaux et nationaux d’interdire cette pêche dans ces secteurs pour « mettre un terme à cette souffrance gratuite ».

Ces mesures sont prises depuis plusieurs années dans plusieurs départements de France, notamment franciliens. Une prohibition liée à la pollution non négligeable de certains cours d’eau, due aux métaux lourds et pyralènes (PCB) qui résultent d’activités industrielles.

La pêche devient alors le loisir de quelques personnes dont l’unique but est de tuer les poissons, ou de les blesser en cas de la pêche « no-kill » comme le rappelle la tribune. Second rappel : 90 % des poissons issus de cette pêche meurent quelques jours plus tard d’après une étude internationale de 2016 publiée dans Animal studies repository.

“Souffrances physiques” pour les poissons

Cette pêche entraîne des « souffrances physiques » pour les poissons. Ces douleurs découlent des hameçons, « en particulier ceux qui possèdent un ardillon » : les poissons ne peuvent se décrocher de la pointe de cet équipement.

Une fois l’hameçon retiré de l’animal, ce dernier se retrouve gravement blessé ; les plaies peuvent s’infecter, et il peut même mourir si sa blessure l’empêche de se nourrir. « En outre, ces animaux peuvent aussi être menacés d’extinction : 15 espèces de poissons d’eau douce de France métropolitaine sont en danger, dont le Brochet et l’Anguille européenne », précisent les associations de protection des animaux.

La tribune se base sur des études et évoque aussi la capacité des poissons à ressentir la douleur physique et d’autres aptitudes, comme la possibilité de communiquer entre eux et leur capacité d’apprentissage – des compétences souvent ignorées. Or « les scientifiques reconnaissent de plus en plus leurs capacités émotionnelles, proches de celles des mammifères ».

Un vœu déposé au Conseil de Paris fin mars pour changer la donne

Le prochain Conseil de Paris se déroule du 20 au 22 mars prochain. Un voeu pour soulever la question de la souffrance des poissons doit être déposé par Danielle Simonet à la Maire de Paris pour l’interdiction de la pêche dans la capitale. La conseillère de Paris a été sollicitée par les associations Paris Animaux Zoopolis et La Question Aquatique pour cela.

D’autres actions seront mises en place par ces associations avant la Journée mondiale pour la fin de la pêche le 24 mars. Des affiches publicitaires tapissent déjà plusieurs quais de métros parisiens avec pour inscription : « Les poissons eux aussi souffrent, eux aussi veulent vivre ».

Une pétition est aussi en ligne #Stoppêche, avec 14 500 signatures à ce jour. Les associations réunies pour cette tribune espèrent que le Conseil de Paris montrera l’exemple à suivre en étendant cette interdiction de pêche aux départements où la consommation et la commercialisation de poissons d’eau douce sont déjà interdites.

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