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La peau d’orange pourrait être un nouvel atout pour la santé cardiovasculaire

Les maladies cardiovasculaires représentent une des principales causes de mortalité dans le monde

Peau Orange
— New Africa / Shutterstock.com

Les pelures d’orange, souvent considérées comme des déchets, pourraient bien devenir un atout majeur pour la santé cardiovasculaire. Les maladies cardiovasculaires représentent une des principales causes de mortalité dans le monde. Des chercheurs de l’université de Floride, de l’université d’État du Texas et du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) ont découvert que ces pelures contiennent des composés pouvant réduire les risques de maladies cardiaques. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry.

L’étude sur les écorces d’orange

Des recherches récentes ont montré que certaines bactéries intestinales jouent un rôle crucial dans notre santé globale, y compris dans le développement des maladies cardiovasculaires. Lors de la digestion de certains nutriments, ces bactéries produisent du N-oxyde de triméthylamine (TMAO). Des niveaux élevés de TMAO sont associés à un risque accru de maladies cardiaques. Ainsi, réduire la production de TMAO pourrait être une stratégie efficace pour prévenir ces maladies.

Pour explorer la capacité des écorces d’orange à réduire la production de TMAO et de triméthylamine (TMA), l’équipe de recherche dirigée par le Dr Yu Wang de l’université de Floride a testé deux types d’extraits d’écorces d’orange : une fraction polaire et une fraction non polaire. Les fractions polaires et non polaires sont obtenues en utilisant des solvants de différentes polarités.

« Imaginez une vinaigrette », explique le Dr Wang. « Tout ce qui se trouve dans la partie eau ou vinaigre est la fraction polaire, et tout ce qui se trouve dans l’huile est la fraction non polaire. » Bien que les solvants utilisés ne soient pas exactement comme l’eau et l’huile, ils ont une polarité similaire.

L’étude a révélé que l’extrait de fraction non polaire de l’écorce d’orange était efficace pour inhiber la production de substances chimiques nocives. Cependant, c’est la fraction polaire qui a attiré l’attention des chercheurs. Ils ont identifié un composé appelé feruloylputrescine dans cette fraction. La feruloylputrescine a montré une capacité significative à inhiber l’enzyme responsable de la production de TMA. 

orange

Implications pour l’industrie des agrumes

Environ 5 millions de tonnes de pelures d’orange sont produites chaque année aux États-Unis, principalement en Floride, où 95 % des oranges sont utilisées pour la production de jus. Actuellement, une grande partie de ces pelures est soit utilisée pour nourrir le bétail, soit simplement gaspillée. La découverte des bienfaits potentiels des extraits d’écorces d’orange pourrait transformer ces déchets en une ressource précieuse pour l’industrie des agrumes.

Les résultats de cette recherche ouvrent la voie à une utilisation plus bénéfique des pelures d’orange. Les écorces d’orange, souvent jetées, peuvent être transformées en ingrédients précieux pour la santé, comme des compléments alimentaires. La Food and Drug Administration (FDA) considère déjà les extraits naturels d’écorces d’orange comme sûrs pour la consommation humaine, ce qui facilite leur intégration dans des produits alimentaires.

L’intégration des composés bioactifs des écorces d’orange dans des compléments alimentaires pourrait offrir une nouvelle approche pour la prévention des maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, ne jetez plus vos peaux de banane, mangez-les !

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Sci.News

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