Bien que la production de PCB, produits chimiques extrêmement toxiques à longue durée de vie, ait été officiellement interdite à l’échelle mondiale en 2001, ceux-ci continuent d’empoisonner nos océans et pourraient causer la disparition de la moitié des orques d’ici une grosse trentaine d’années. Un constat définitivement alarmant.

 

La moitié des orques pourraient disparaître d’ici 2070

Aussi appelés épaulard, les orques sont des mammifères marins extrêmement intelligents qui possèdent leurs propres dialectes, partagent leurs connaissances et coordonnent leurs actions lorsqu’ils chassent en groupe. Malheureusement, ces créatures brillantes et sensibles se trouvent menacées par les PCB, composés hautement toxiques autrefois utilisés dans l’industrie qui continuent de polluer nos océans. Ceux-ci modifient notamment le comportement des orques, endommagent leur système immunitaire et affectent leur cycle de reproduction.

Si la production de PCB a été officiellement interdite en 2001 dans le monde, les produits chimiques à longue durée de vie qui les composaient continuent de polluer l’eau et contaminent la vie sous-marine en passant du zooplancton aux phoques et poissons, mets de prédilection des orques. Comme ils se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire, ces derniers en absorbent des quantités énormes, et on retrouve de fortes concentrations de cancérogènes dans leurs graisses.

 

Des taux de PCB 25 fois supérieurs à la moyenne

Selon une récente étude, la fertilité des orques évoluant dans les eaux contaminées du Brésil, de Gibraltar et du Royaume-Uni s’en retrouve fortement impactée, ce qui a pour effet de menacer directement leur survie dans ces zones. Les chercheurs ont notamment découvert que certaines femelles affichaient des taux de PCB 25 fois supérieurs à la moyenne et que ces produits chimiques extrêmement toxiques étaient directement transmis à leur progéniture via leur lait, riche en gras.

La durée de vie des PCB étant extrêmement longue, les chercheurs estiment que de plusieurs populations d’orques semblant aujourd’hui en bonne santé pourraient être fortement touchées par les effets terribles de ces substances dans les années à venir et être amenées à disparaître d’ici 2070. Comme l’a précisé Jean-Pierre Desforges de l’Université d’Aarhus, qui a supervisé l’étude : « Les résultats sont surprenants. Nous constatons que plus de la moitié des populations d’épaulard étudiées dans le monde sont gravement touchées par les PCB ».

Bien que l’interdiction des PCB ait contribué à améliorer sensiblement la situation des orques, il semble aujourd’hui urgent de lutter contre les diverses sources de pollution (chimique, sonore…) dont ils sont victimes afin d’enrayer leur déclin.

© Pixnio
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