A la fois nocive pour notre santé mais aussi pour l’environnement, l’huile de palme est au cœur de nombreuses préoccupations. Le Parlement européen signale même dans un rapport l’urgence quant aux conditions de production de cette matière première qui, même si elle est dangereuse pour la planète, est présente dans de nombreux aliments et objets de notre quotidien.

 

Pourquoi produire de l’huile de palme est néfaste pour l’environnement ?

Afin de produire de l’huile de palme, les exploitants doivent planter des centaines de palmiers, quitte à ravager l’environnement sans prendre compte des espèces qui y vivent ou des risques pour les habitants. L’Europe étant le 2e plus gros importateur de cette matière au monde avec 7 millions de tonnes amenées par an, les pays producteurs sont forcés de raser des zones entières afin de répondre à la demande toujours croissante.

 

Quelles régions du monde sont concernées par cette déforestation ?

Pour pouvoir pousser, les palmiers ont besoin de chaleur et d’humidité. Les principaux pays producteurs d’huile de palme de la planète se trouvent donc en Asie (en Malaisie et en Indonésie) et en Amérique latine. Toutefois, ces régions du monde sont aujourd’hui menacées par les conséquences indirectes de cette surplantation de palmiers à huile.

A elle seule, la transformation de terres en plantations a causé une perte de 40 % du couvert forestier de la planète. Les députés ont d’ailleurs signalé que les îles indonésiennes de Bornéo et Sumatra ont connu depuis l’explosion de cette culture, « la déforestation la plus rapide de l’histoire de l’humanité ». Et celle-ci, en plus de contribuer à la réduction des milieux naturels de nombreuses espèces, est responsable d’incendies se propageant très rapidement, menaçant 69 millions de personnes.

 

Comment les grandes entreprises font-elles pour combattre cette catastrophe ?

Nestlé, l’un des plus grands producteurs d’huile de palme au monde, s’est engagé à stopper la déforestation causée par les palmiers à huile suite à une campagne de sensibilisation menée par Greenpeace en 2010. Le directeur du développement durable chez Nestlé, Jean-Manuel Bluet, assure que tout est entrepris pour préserver l’environnement : « Aujourd’hui, nous sommes en mesure de dire à 91 % d’où provient notre huile à la sortie des moulins et 47 % des planteurs qui nous alimentent assurent qu’ils respectent nos engagements ». Mais le groupe veut aller plus loin dans sa démarche.

Courant avril, il va inaugurer Starling, un système de surveillance qui analyse des images satellites et radars dans le but de constater les transformations subies par les milieux naturels en cas de plantation de palmiers à huile. Et s’il s’avère efficace, Nestlé pourrait l’utiliser pour surveiller la production d’autres matières premières. Un petit pas qui montre déjà l’implication des plus grands en matière de préservation de l’environnement et de production responsable.

 

Faire disparaître totalement l’huile de palme est-elle une solution envisageable ?

Étant présente dans de trop nombreux éléments de notre quotidien, faire totalement disparaître l’huile de palme ne semble pas être une solution. Toutefois, plusieurs pays européens veulent agir afin que la production d’huile de palme devienne 100 % durable d’ici 3 ans. L’objectif est que les plantations en question ne soient pas installées sur des tourbières ou à la place de forêts primaires, mais aussi que celles-ci n’emploient pas d’enfants ou ne créent pas de conflits avec les populations vivant à proximité des plantations.

Cette implication de l’Europe fait écho à un communiqué de 2008 dans lequel elle reconnaissait avoir joué un rôle dans cette déforestation massive et où elle promettait agir très vite pour y remédier. Une solution est donc déjà trouvée, il ne reste donc plus qu’à la faire appliquer.

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