Vivre près d’un terrain de golf augmente le risque de développer la maladie de Parkinson

Entre la beauté du paysage, la tranquillité et potentiellement la possibilité de bénéficier d’un tarif préférentiel pour le voisinage, vivre près d’un terrain de golf pourrait sembler être idéal. Cependant, une étude a révélé qu’habiter près d’un parcours de golf peut avoir un effet néfaste inattendu sur la santé.

Un critère de choix pour un déménagement

Lorsqu’il s’agit de choisir l’endroit où on va habiter, il y a de nombreux paramètres à prendre en compte, comme le loyer ou le prix, la taille et, bien évidemment, la localisation. En ce qui concerne cette dernière, il y a divers points importants à considérer, dont la tranquillité du quartier, la sécurité, le voisinage et la proximité avec diverses installations potentiellement nuisibles à la santé, comme par exemple un abattoir, une antenne relais, des usines ou encore une station d’épuration.

Lire aussi L’IA révèle les angles morts que la psychiatrie humaine ignore encore : des tests biaisés, des symptômes mal interprétés :

S’il est évident que ce genre d’endroits est loin d’être idéal pour figurer dans l’environnement immédiat d’un lieu d’habitation, il existe certains aménagements qui semblent inoffensifs, mais qui peuvent aussi être néfastes, voire dangereux. C’est le cas des terrains de golf. Un parcours de golf inspire généralement un cadre de vie verdoyant, tranquille, luxueux et très certainement une forte valorisation immobilière et sociale. Cependant, une récente étude réalisée par les chercheurs du Barrow Neurological Institute et de la Mayo Clinic a montré qu’il est en réalité préférable de ne pas vivre à proximité de ce type d’aménagement.

Des conséquences inattendues

D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue JAMA Network Open, vivre à proximité d’un terrain de golf est associé à un risque accru de souffrir de la maladie de Parkinson. Pour aboutir à leur conclusion, les chercheurs ont examiné des données de santé – récoltées entre 1991 et 2015 – de plus de 5 000 personnes vivant à proximité de 139 terrains de golf dans le sud du Minnesota et l’ouest du Wisconsin, aux États-Unis. Les résultats ont montré que les personnes vivant à moins de deux kilomètres d’un terrain de golf avaient 126 % plus de risques de développer la maladie de Parkinson que les personnes vivant à plus de neuf kilomètres de ces aménagements.

Il a également été constaté que la probabilité de développer la maladie de Parkinson diminuait de 13 % pour chaque kilomètre parcouru loin des parcours de golf. Cela indique une association linéaire entre le fait d’être plus susceptible de souffrir de la maladie de Parkinson et de vivre à proximité d’un terrain de golf. Quant à savoir pourquoi ces installations induisent un tel risque sanitaire, les chercheurs ont expliqué que c’est probablement lié aux pesticides et autres produits chimiques utilisés pour entretenir le gazon et la végétation qui ornent les terrains de golf.

Lire aussi Vous n’aurez bientôt plus besoin de vos doigts : un implant transforme la pensée en télécommande du quotidien

Notons que pour cette étude, les chercheurs ont également examiné des données sur 224 zones desservies par des systèmes d’approvisionnement en eau du Wisconsin et du Minnesota. Ces données ont été utilisées pour évaluer une potentielle contamination de l’eau par les pesticides utilisés sur les terrains de golf pour les zones qui se trouvent à proximité de ces derniers. Bien qu’une analyse des niveaux de pesticides dans les sources d’eau n’ait pas été réalisée, les résultats ont montré que les personnes dont la source d’eau potable se trouve près d’un terrain de golf avaient presque deux fois plus de risques de développer la maladie de Parkinson que celles dont l’eau potable provient d’une zone de service d’eau sans terrain de golf.

Par ailleurs, des requins ont vécu pendant 20 ans dans l’étang d’un terrain de golf, avant de disparaître.