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Une première : des pandas géants surpris en train d’utiliser des outils

Ces découvertes illustrent leurs capacités cognitives et suggèrent une forme de planification à cour terme

― Kevin Bluer / Shutterstock.com

Des chercheurs ont observé les premiers cas d’utilisation d’outils chez l’emblématique panda géant. Celle-ci implique des « grattoirs » fait de brindilles ou de morceaux de bambou.

Grattoirs de fortune

Bin Yang, de l’Institut de zoologie du Shaanxi, et ses collègues se sont rendus dans un zoo chinois et ont patiemment étudié les comportements de sa population de pandas géants. En l’espace de 50 jours, ce sont pas moins de 383 cas d’utilisation d’outils qui ont été documentés chez ces 18 individus.

Les pandas géants se distinguent principalement des autres ursidés par leurs « faux pouces ». La présence de ce sixième doigt opposable est étroitement liée à leur régime alimentaire unique : il les aide à saisir et manipuler les pousses de bambou dont ils se nourrissent.

Les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Current Biology, on constaté que mâles comme femelles ramassaient des brindilles ou brisaient des morceaux de bambou qu’ils utilisaient pour gratter des parties de leur corps autrement difficiles à atteindre. Jusqu’à présent, la seule action apparentée chez Ailuropoda melanoleuca se résumait à l’application de terre sur le pelage.

Globalement, ces découvertes illustrent les capacités cognitives des pandas géants, et suggèrent une forme de planification à cour terme. Le fait que l’enclos du groupe étudié recrée les conditions dans lesquels ils évoluent à l’état sauvage laisse penser que de tels comportements interviennent également dans la nature.

— Fardin ahamed / Shutterstock.com

Ursidés discrets

En 2021, l’analyse de clichés de pandas géants sauvages à l’aide de modèles informatiques simulant la vision des humains, des félidés et des canidés avait révélé que leur robe bicolore constituait un excellent camouflage.

Dans les trois cas, les taches noires se fondaient dans les teintes sombres de l’environnement, tandis que les zones blanches se confondaient avec le feuillage ou la neige. Certains pandas présentaient également des sections brunes, se mariant avec la couleur du sol.

On suppose qu’un tel contraste contribue à briser visuellement le contour de leur silhouette, les rendant plus difficiles à discerner pour un prédateur observant de loin.

Récemment, des images filmées au Canada ont révélé un comportement étonnamment sophistiqué chez des loups sauvages, potentiel premier cas d’utilisation d’outil par cette espèce.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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