
Dans le sud-est du pays, des archéologues tchèques ont mis au jour un ensemble remarquable d’outils en pierre préhistoriques, éclairant le quotidien des communautés de chasseurs-cueilleurs qui occupaient la région il y a environ 30 000 ans.
Outils préhistoriques
Depuis son apparition il y a environ 300 000 ans, notre espèce a essentiellement vécu de chasse, de pêche et de cueillette. Il a fallu attendre la toute fin de la dernière période glaciaire, il y a environ dix millénaires, pour qu’elle commence à se sédentariser massivement. Constituant un jalon majeur de son histoire, le développement de l’agriculture et de l’élevage a permis l’émergence de sociétés de plus en plus structurées.
En 2009, l’effondrement d’une route dans le massif de Pavlovské vrchy avait révélé un ensemble de cavités présentant des signes d’activité humaine. L’excavation récente de couches profondes de sol a conduit à la découverte d’un véritable trésor archéologique.
Outre des fragments de charbon de bois datés de 29 550 à 30 250 ans, Dominik Chlachula, de l’Académie tchèque des sciences, et ses collègues ont exhumé des os de chevaux et de rennes, et un assemblage d’outils anciens, semblant avoir été stockés dans une pochette en cuir s’étant depuis longtemps décomposée.
30,000-year-old toolkit shows what ancient hunter carried in a pouch
— ancienteranandaneran (@eranandaneran) September 17, 2025
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Décrits dans le Journal of Paleolithic Archaeology, ces 29 artefacts comprennent des pointes de lances et de flèches, ainsi qu’un ensemble de lames destinées au dépeçage du gibier et au sciage du bois. L’équipe évoque d’importants signes d’usure, liés au grattage des os et à la découpe de peaux, ainsi que des traces d’impact et des marques indiquant que plusieurs d’entre eux étaient initialement fixés à des manches.
Une origine lointaine
Des analyses plus approfondies ont révélé que la majorité de ces outils avaient été taillés dans du silex provenant de dépôts glaciaires situés à au moins 130 kilomètres au nord, et de l’ouest de la Slovaquie, à une centaine de kilomètres au sud-est.
« Elles laissent penser que la pierre de bonne qualité était rare dans la région », estime Chlachula. « On ignore si leur propriétaire se les était directement procurées, où si elles avaient transité via un ancien réseau commercial. »
Selon le chercheur, de nombreux artefacts étaient trop endommagés pour pouvoir être utilisés tels quels, ce qui suggère que ces anciens chasseurs-cueilleurs les conservaient dans l’espoir de les recycler, ou parce qu’ils possédaient un certaine valeur sentimentale.
L’année dernière, une étude avait révélé comment les chasseurs-cueilleurs avaient évité la consanguinité.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
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