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Une étude révèle l’origine inattendue de la pierre centrale de Stonehenge

Son transport aurait constitué un véritable défi logistique

Stonehenge
— Enea Kelo / Shutterstock.com

L’analyse de la composition de la massive pierre d’autel de Stonehenge a permis d’établir que cette dernière provenait du nord-est de l’Écosse, suggérant une logistique avancée pour l’acheminer jusqu’à ce célèbre site néolithique du sud de l’Angleterre.

Une pierre de 6 tonnes provenant du bassin des Orcades

Occupé jusqu’à l’âge du bronze, le site mégalithique de Stonehenge fait partie des monuments les plus célèbres du Royaume-Uni. Ces dernières années, des études de terrain et des fouilles ont respectivement révélé qu’il s’agissait d’un calendrier solaire, accueillant des festivités liées au tissu même de l’Univers et aux mouvements célestes, ainsi que la sépulture d’un chaman.

Il avait été longtemps supposé que la pierre centrale de Stonehenge provenait du pays de Galles, mais une étude menée l’an passé avait révélé qu’elle renfermait de grandes quantités de baryum, suggérant une origine nettement plus septentrionale, que de nouvelles recherches publiées dans la revue Nature ont permis de confirmer.

L’examen de deux nouveaux échantillons de ce mastodonte de 6 tonnes a également révélé une abondance de zircon, d’apatite et de rutile. Une composition minérale étroitement similaire à celle des roches du bassin écossais des Orcades, situé à quelque 750 kilomètres de Stonehenge.

Défi logistique ancien

On estime que la plupart des pierres formant ce monument mégalithique ont été placées vers 2 600 avant notre ère. La provenance lointaine de son autel suggère des moyens techniques et humains exceptionnels pour mener à bien une telle entreprise.

« Si elle provenait de l’une des îles de l’archipel des Orcades, son acheminement aurait nécessité un transport maritime et terrestre », estime Nick Pearce, chercheur à l’université d’Aberystwyth et co-auteur de la nouvelle étude. « Cette opération aurait probablement impliqué des centaines de personnes, qui devaient avoir de bonnes raisons de déplacer une pierre de plusieurs tonnes sur une telle distance. »

Selon le chercheur, la découverte de fragments de poterie et de vestiges d’habitations similaires dans ces deux parties du Royaume-Uni illustre leurs liens étroits au Néolithique.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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