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Des chercheurs américains ont fait la première démonstration pratique d’un nouveau type d’ordinateur. S’inspirant du fonctionnement des neurones, celui-ci peut s’acquitter rapidement de tâches qui prendraient une éternité à une machine standard.

Mémoire computationnelle

En théorie, les ordinateurs ordinaires peuvent résoudre n’importe quel problème en effectuant des opérations logiques uniques à l’aide de leur processeur, puis en stockant le résultat dans leur mémoire avant de passer à l’opération suivante jusqu’à ce que le calcul soit achevé. En pratique, ce va-et-vient de données entre les composants signifie que certains calculs prennent un temps excessivement long.

Les mémordinateurs présentant la particularité d’intégrer des circuits gérant simultanément le traitement et le stockage des données, leur combinaison devrait offrir une puissance de calcul bien supérieure à celle des machines reposant sur une architecture traditionnelle. Cependant, jusqu’à présent, les prototypes mis au point étaient analogiques, avec des données stockées sous forme de signaux électriques à tension variable, créant un bruit rendant rapidement les résultats inexploitables.

Dans le cadre de travaux pré-publiés sur le serveur arXiv, Massimiliano Di Ventra, de l’université de Californie, et ses collègues ont mis au point une première version digitale utilisant des nombres binaires pour stocker les données, pouvant être mise à l’échelle pour résoudre des problèmes hors de portée des ordinateurs classiques.

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« Une machine traditionnelle devrait travailler méthodiquement sur un grand nombre de solutions potentielles de manière séquentielle jusqu’à ce qu’elle trouve la bonne », souligne Di Ventra. « Compléter ce type d’opération ne prendrait que quelques minutes à un mémordinateur, quand des milliards d’années seraient nécessaires à ses homologues exécutant des algorithmes standards. »

Des progrès rapides

« Depuis les années 1960, la puissance de calcul a été en grande partie décuplée en augmentant le nombre de transistors, mais les concepteurs de puces atteignent désormais les limites de ce qui est physiquement possible », explique Neil Kemp, de l’université de Nottingham.

Selon le scientifique, si la recherche se poursuit à un tel rythme, de tels circuits unifiés, s’inspirant du fonctionnement du cerveau humain, pourraient être intégrés à n’importe quel type d’ordinateur.

« Nous ne nous intéressons qu’aux problèmes vraiment complexes, pour lesquels l’utilisation d’algorithmes classiques n’est pas envisageable », conclut Di Ventra.

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