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Une nouvelle orchidée flamboyante découverte au sommet d’un volcan indonésien

Une espèce observée pour la dernière fois à l’état sauvage il y a plus de 80 ans a également été redécouverte

orchidee
Image d’illustration — Stuart Elflett / Shutterstock.com

Alors qu’ils arpentaient le sommet d’un ancien volcan indonésien à la recherche d’une orchidée bleue perdue depuis longtemps, des chercheurs ont identifié une toute nouvelle sous-espèce à la teinte flamboyante.

Une « chasse » fructueuse

Observer l’espèce Dendrobium azureum, officiellement vue pour la dernière fois à l’état sauvage il y a plus de 80 ans, faisait partie des priorité d’André Schuiteman, orchidologue aux jardins botaniques royaux de Kew. Pour trouver cette fleur bleue délicate, le chercheur britannique et ses collègues ont escaladé le mont Nok (880 mètres), sur l’île de Waigeo, dans l’océan Pacifique Sud.

Détaillée dans l’Orchideen Journal, cette expédition basée sur les rapports de scientifiques locaux s’est révélée fructueuse, puisqu’elle a non seulement conduit à la redécouverte de D. azureum, mais également aux toutes premières observations d’une sous-espèce d’orchidée nouvelle pour la science.

Reconnaissable à ses fleurs rouge vif, celle-ci a été baptisée Dendrobium lancilabium wuryae, d’après l’Indonésienne Wury Estu Handayani, ayant largement contribué à la conservation des orchidées et d’autres espèces végétales en Papouasie occidentale. Elle se distingue principalement de D. lancilabium lancilabium par ses tiges ramifiées, ses feuilles en forme de fer de lance et ses pétales à 5 nervures (plutôt que 3).

D. lancilabium wuryae vient s’ajouter aux neuf autres sous-espèces d’orchidées nommées en Indochine et en Asie du Sud-Est depuis décembre 2022 par l’équipe de Schuiteman.

Un patrimoine végétal en danger

« Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour nous rendre sur le terrain avec nos collaborateurs et déterminer quelles espèces de plantes et de champignons n’ont pas encore fait l’objet d’une description scientifique », estime Martin Cheek, également des jardins botanniques de Kew.

« Sinon, elles risquent de disparaître avant même que nous ayons eu l’opportunité de les caractériser. »

En septembre dernier, une expédition scientifique dans le nord-est du Brésil avait conduit à la redécouverte de plusieurs spécimens d’Ilex de Pernambouc, espèce indigène d’arbustes supposée éteinte depuis le XIXe siècle.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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