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L’OMS alerte : le Covid-19 peut encore provoquer d’importantes épidémies

Pour l'instant, le virus n'est pas encore une maladie endémique à l'instar du paludisme ou de la rougeole

― Oliverouge 3 / Shutterstock.com

Les premiers cas de Covid-19 ont été détectés en Chine fin 2019. Depuis, la maladie n’a épargné aucune région du monde, laissant sur son passage de nombreux décès. Aujourd’hui, des représentants de l’Organisation mondiale de la santé indiquent que de futures grandes épidémies ne sont pas à exclure.

Ce n’est pas encore une maladie endémique

Maria Van Kerkhove, la responsable de la lutte contre le Covid pour l’OMS, a indiqué lors d’une session de questions/réponses sur les réseaux sociaux que nous sommes toujours au beau milieu d’une épidémie. Bien que « nous aimerions tous que ce ne soit pas le cas, nous ne sommes pas à un stade endémique », a-t-elle déclaré, soulignant qu’elle a elle-même contracté le virus et a été placée en quarantaine aux États-Unis.

Michael Ryan, le responsable des urgences de l’institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies pour la santé publique, a soutenu cette déclaration, indiquant que nous sommes loin d’une situation endémique avec ce virus. « Il ne suit pas encore totalement une cadence temporelle, ou un schéma saisonnier, (…) et la maladie reste donc assez volatile », a-t-il expliqué.

Ainsi, nous pourrions encore faire face à de grandes épidémies de Covid-19, même au sein des populations qui ont déjà été exposées au virus.

— blvdone / Shutterstock.com

Les maladies endémiques restent dangereuses

Michael Ryan a également expliqué que les maladies endémiques restent dangereuses. « La tuberculose est endémique, le paludisme est endémique… elles tuent des millions de personnes chaque année. S’il vous plaît, ne croyez pas qu’endémique signifie : c’est fini et c’est bénin », a indiqué le responsable des urgences de l’OMS.

Il a expliqué que certaines maladies deviennent des maladies infantiles lorsqu’elles deviennent endémiques. Lorsque les niveaux de vaccination diminuent au sein d’une population, les épidémies repartent parce que les niveaux de protection de la population baissent. Cette tendance est souvent observée avec des maladies comme la rougeole.

Pour l’OMS, le relâchement de notre vigilance et des mesures pour limiter la propagation du virus ne sont ainsi pas une option pour l’instant. Par conséquent, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’organisation, a maintenu le niveau d’alerte le plus élevé de l’OMS la semaine dernière.

Par Kanto Andriamanjatoson, le

Source: Sciences et avenir

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