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D’anciens peuples ont gravé de mystérieux symboles près d’empreintes de dinosaures

Les datations d’autres sites de la région suggèrent qu’ils ont été réalisés il y a entre 3 000 et 9 000 ans

empreintes dinosaures
— © Troiano et al. / Scientific Reports 2024

Dans le nord-est du Brésil, des paléontologues ont fait une découverte exceptionnelle : un site ancien abritant des œuvres rupestres et des empreintes de pas de dinosaures.

Un assemblage unique

Situé dans l’État de Paraíba, Serrote do Letreiro abrite des traces de dinosaures théropodes, sauropodes et ornithopodes datant du Crétacé inférieur, il y a 145 millions à 100 millions d’années, ainsi que de nombreuses gravures rupestres. Principalement circulaires, celles-ci sont constituées de lignes radiales et d’autres motifs abstraits.

Leonardo Troiano, de l’Institut national du patrimoine historique et artistique du Brésil, et ses collègues se sont rendus sur le site à trois reprises et ont également réalisé une étude aérienne approfondie à l’aide de drones. Au total, les chercheurs ont identifié plus d’une trentaine de pétroglyphes, encadrant les empreintes de reptiles géants disparus.

Bien que l’on sache peu de choses sur les individus à l’origine de ces oeuvres, il s’agissait de membres de groupes nomades ou semi-sédentaires, utilisant des outils en pierre et vivant de la chasse et de la cueillette. « Les datations d’autres sites de la région suggèrent qu’elles ont été réalisées il y a entre 3 000 et 9 000 ans », avancent les auteurs de l’étude, publiée dans la revue Scientific Reports.

— © Troiano et al. / Scientific Reports 2024

Des empreintes d’oiseaux géants

Selon Troiano, un tel assemblage indique que ces traces de pas revêtaient une importance particulière pour les anciennes populations autochtones. « Déterminer les motivations de ces artistes, ainsi que la façon dont ils interprétaient les empreintes, est difficile, mais ils ont pu penser qu’elles avaient été laissées par des oiseaux géants », estime le chercheur.

Un avis que partage Edward Jolie, de l’université de l’Arizona, qui rappelle que les traditions orales autochtones offrent un aperçu fascinant de la manière dont les habitants de la région interprétaient le monde et les créatures disparues.

« L’impressionnant oiseau-tonnerre au cœur des récits traditionnels, dont des représentations rupestres ont été découvertes à travers toute l’Amérique du Nord, pourrait bien être Teratornis, un genre d’oiseau de proie massif qui s’est éteint à la fin du Pléistocène [il y a environ 12 000 ans] », avance-t-il.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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