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L’explosion d’une violence extrême d’une nova près de la Voie lactée interroge les spécialistes

Le phénomène présente l'une des températures les plus élevées jamais observées pour une nova

nova
© International Gemini Observatory/NOIRLab/NSF/AURA/M. Garlick, M. Zamani

Les contrées spatiales lointaines au-delà de notre planète recèlent de nombreux phénomènes qui font figure de mystère pour l’humanité. Plus loin on observe, plus on découvre des choses extraordinaires. C’est ainsi que des scientifiques ont repéré au-delà de notre galaxie l’une des novae les plus chaudes jamais observées.

Qu’est-ce qu’une nova ?

Une nova est une augmentation forte et rapide de la luminosité d’une étoile. Les étoiles qui deviennent des novae sont presque toujours trop faibles avant l’éruption pour être visibles à l’œil nu. Cependant, leur soudaine augmentation de luminosité est parfois suffisamment importante pour les rendre facilement visibles dans le ciel nocturne. Pour les observateurs, ces objets peuvent apparaître comme de nouvelles étoiles, d’où le nom de nova, qui signifie « nouveau » en latin. Il faut savoir que toutes les novae observées jusqu’à présent impliquent des naines blanches (vestige dense d’une étoile morte) dans des systèmes binaires fermés.

Au sein de ces systèmes, les naines blanches aspirent continuellement la matière stellaire d’une étoile compagnon proche. Lorsque l’atmosphère externe de cette étoile compagnon se rassemble à la surface de la naine blanche, elle atteint des températures suffisamment élevées pour déclencher une éruption et une nova se produit alors. Presque toutes les novae découvertes à ce jour n’ont été observées qu’une seule fois. Cependant, quelques-unes ont été observées plusieurs fois. Elles sont classées comme des novae récurrentes, et la plupart d’entre elles sont extragalactiques.

Supernova
Image d’illustration — ManowKem / Shutterstock.com

Une observation qui a révélé des secrets jusque-là inconnus

Pour cette raison, elles sont généralement difficiles à étudier. Pourtant, étudier les novae récurrentes est important dans le domaine de l’astronomie, car cela permet aux scientifiques de mieux comprendre l’influence des différents environnements sur ces phénomènes. Récemment, des scientifiques de l’Association of Universities for Research in Astronomy (AURA) ont réussi à étudier pour la toute première fois une nova récurrente dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie naine proche de la Voie lactée, grâce à la spectroscopie dans l’infrarouge proche.  

Il s’agit d’une technique d’analyse des différentes longueurs d’onde de la lumière absorbée et émise lors d’une éruption. D’après les résultats de la recherche publiée dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, cette technique a permis de constater que cette nova – nommée LMCN 1968-12a – est l’une des plus chaudes jamais observées, avec des températures estimées à 3 millions de degrés Celsius durant la phase post-explosion. Notons que cette nova a été observée pour la première fois en 1968. En 1990, elle a à nouveau été observée, et a été officiellement classée comme étant une nova récurrente extragalactique.

Au fil des ans, l’observation de cette nova a permis de constater une durée de récurrence d’environ quatre ans. La plus récente éruption de LMCN 1968-12a date d’août 2024, et elle a été capturée pour la première fois par l’observatoire Neil Gehrels Swift. Cet observatoire surveille de près la nova chaque mois depuis sa précédente éruption en 2020. Après l’observation initiale de cette nova avec le télescope Magellan Baade, les astronomes ont effectué un suivi plus approfondi avec le télescope Gemini South et la spectroscopie. Outre l’estimation de la température de l’explosion, cette étude a aussi permis d’identifier les éléments chimiques présents et de comprendre comment ils sont affectés par la chaleur intense de la nova.

Par ailleurs, le nouveau télescope japonais révèle de nouvelles informations sur les trous noirs et les supernovas.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live Science

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