Aller au contenu principal

Découverte de quatre nouvelles espèces de chauves-souris qui pourraient être liées au Covid-19

Les scientifiques ont déclaré que cette découverte pourrait aider à mieux comprendre la pandémie

— Geza Farkas / Shutterstock.com

Le virus qui cause la pandémie actuelle de coronavirus trouve ses origines chez les pangolins et les chauves-souris. Il se trouve que quatre nouvelles espèces de chauves-souris, similaires à celles qui sont à l’origine de la pandémie, ont été trouvées en Afrique. Pour l’instant, peu d’informations sont disponibles sur ces nouvelles espèces.

Une découverte importante dans le contexte de la pandémie de Covid-19

Les chercheurs ont découvert quatre nouvelles espèces de chauves-souris à nez en feuille. Ces nouvelles espèces de la famille des Hipposideridae sont des cousines des chauves-souris grands rhinolophes, qui auraient servi d’hôtes au virus à l’origine du Covid-19. Selon la scientifique, cette découverte, publiée dans la revue ZooKeys, prend une importance particulière à l’ère du Covid-19. En effet, en savoir plus sur ces nouvelles espèces pourrait dévoiler des informations importantes sur leurs cousines porteuses de coronavirus.

Cela pourrait même aider les scientifiques à se préparer aux futures épidémies en provenance du monde animal. « Les chauves-souris à nez en feuille sont porteuses de coronavirus – pas la souche qui affecte les humains en ce moment, mais ce n’est certainement pas la dernière fois qu’un virus sera transmis d’un mammifère sauvage à l’homme », a déclaré Terry Demos, chercheur au Field Museum et auteur principal de l’article, dans un communiqué de presse. « Si nous avons une meilleure connaissance de ce que sont ces chauves-souris, nous serons mieux préparés si cela se produit », a-t-il ajouté. En effet, le coronavirus n’est pas la première maladie dont les origines proviennent des chauves-souris.

Si ces animaux sont essentiels à l’écosystème pour leur rôle de pollinisateurs, ce sont aussi des mammifères capables de transmettre de nombreuses maladies à l’être humain, dans la mesure où ce sont des animaux très sociaux qui vivent en très grands groupes dans lesquels les virus se propagent rapidement. Quoi qu’il en soit, les scientifiques ont tenu à préciser que les chauves-souris ne peuvent transmettre des maladies à l’homme que si on s’en approche sciemment. « À moins que vous n’essayiez de chercher des chauves-souris, que ce soit pour les harceler ou les tuer, il est très, très peu probable qu’elles vous infectent. Ces chauves-souris ont une place dans la nature et remplissent des fonctions écologiques essentielles, et nous ne pouvons pas laisser notre terreur du coronavirus nous amener à détruire les systèmes écologiques naturels », a expliqué Terry Demos.

De nouvelles espèces de chauves-souris qui n’ont pas de nom pour l’instant

Étant donné le contexte actuel, les scientifiques n’ont pas encore rassemblé suffisamment d’informations sur les quatre nouvelles espèces pour pouvoir leur attribuer leur nom scientifique. Pour l’instant, on les désigne juste comme étant des chauves-souris à nez en feuille. Elles tirent leur nom de lambeaux de peau sur leur visage qui les aident à attraper des insectes et à servir de paraboles radars pour leurs appels d’écholocation. Les quatre espèces ont été identifiées par des scientifiques à l’aide d’une analyse génétique. Les spécimens ont tous été examinés au Field Museum, mais ils avaient été collectés en Afrique.

Plus précisément, ils ont été capturés avec la collaboration des scientifiques de l’université Maasai Mara et du Musée national du Kenya. Il faut également noter que d’autres espèces de la même famille à laquelle appartiennent ces nouvelles espèces peuvent être trouvées partout en Asie et en Australasie. Le peu d’informations que l’on a sur ces quatre nouvelles espèces montre une fois de plus à quel point les chauves-souris sont des animaux mystérieux. Il faut savoir que sur les 1400 espèces de chauves-souris qui existent dans le monde entier, seules 25 % d’entre elles ont été reconnues par les scientifiques au cours des 15 dernières années.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *