Le nombre de satellites créés par l’Homme a rapidement augmenté en orbite terrestre basse (LEO). Si en 1950 leur nombre était faible, de nos jours, ils se comptent en milliers. Le premier satellite artificiel Spoutnik a été lancé en 1957. Jusqu’en 2010, le nombre a augmenté de 10 à 60 lancements annuels. Ce taux retrouve une progression massive de 1 300 en 2020, pour atteindre 1 400 en 2021, d’après l’article sur Space.com du professeur de physique, Supriya Chakrabarti. D’après l’indice des objets spatiaux des Nations unies, il y avait près de 7 500 satellites en septembre 2021. Et ce nombre ne cessera d’augmenter au cours des années. Toutefois, cette augmentation pourrait engendrer des dégâts considérables.
Une saturation prévue pour bientôt
À titre d’information, le LEO est une région qui s’étend jusqu’à 2 000 km ou 1 424 miles de la planète Terre. Il est important de noter que le nombre de satellites se trouvant dans le LEO augmentera au fur et à mesure des années. En effet, les entreprises privées souhaitent mettre en place leurs propres satellites. Et ce, dans le but de fournir de meilleurs services aux clients.
Amazon, SpaceX, OneWeb et StarNet prévoient de lancer bientôt 65 000 satellites, voire 100 000 satellites. Le Rwanda prévoit aussi la création de sa méga constellation appelée « Cinnamon » qui compterait environ 320 000 satellites. Toutefois, si ces projets deviennent réalité, ils pourraient engendrer de nombreuses conséquences dramatiques.
Les conséquences de l’augmentation du nombre de satellites
Même si les satellites offrent un service hors du commun, il faut tout de même considérer que la gestion des trafics spatiaux peut devenir plus difficile. De plus, les débris spatiaux augmenteront. Actuellement, il y a déjà environ 128 millions débris spatiaux dans le LEO et 34 000 d’entre eux mesurent plus de 10 centimètres. Si le nombre de satellites continue d’augmenter, les risques de pannes et de débris pourraient causer des accidents en orbite.
De plus, il n’existe pas encore de solutions à ces problèmes de nos jours. D’autant plus que l’augmentation des émissions de carbone pour le lancement des fusées constitue une autre source de préoccupation. La pollution lumineuse pourrait augmenter jusqu’à 8 %, surtout dans les endroits proches de 50 degrés de latitude nord et sud, comme la Colombie-Britannique et la Patagonie. À l’avenir, a déclaré Boley, jusqu’à 1 « étoile » sur 10 dans le ciel pourrait en fait être un satellite, ce qui « provoquerait continuellement un réarrangement des cieux ». Il est donc important de trouver un moyen d’équilibrer les avantages et les impacts de ces satellites avant qu’il ne soit trop tard.