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En Espagne, d’anciens nids de vautours livrent de véritables trésors archéologiques

Certains objets remontent au Moyen Âge

Vautour
— © Rolf Dietrich Brecher / Flickr

En examinant le contenu d’anciens nids de gypaètes barbus, des archéologues espagnols ont trouvé des témoignages archéologiques inattendus, remontant dans certains cas au Moyen Âge.

Artefacts médiévaux

Pour « mettre la main » sur ces 12 nids de Gypaetus barbatus andalous, cachés dans des cavités à flanc de falaise, Antoni Margalida, de l’Institut pyrénéen d’écologie, et ses collègues se sont essentiellement appuyés sur des rapports éthologiques historiques.

Si l’on estime que ce grand rapace territorial, dont l’envergure peut atteindre 2,8 mètres, a disparu du sud de l’Espagne il y a au moins 70 ans, des températures stables et de très faibles niveaux d’humidité ont permis une conservation remarquable de ces structures utilisées et étoffées par des générations de vautours.

Majoritairement constitués de végétaux et de restes animaux (os et sabots), les nids comportaient également un ensemble impressionnant d’objets façonnés par des mains humaines. Notamment un carreau d’arbalète, 72 fragments de cuir, 129 morceaux de tissu et 25 artefacts faits d’alfa, plante méditerranéenne utilisée depuis des siècles pour fabriquer des paniers, des cordages et des chaussures.

L’un des nids s’est révélé abriter une sandale médiévale tressée typique, appelée « agobía » et portée par les paysans espagnols, ainsi qu’un morceau de cuir de mouton teinté à l’ocre rouge. Leur datation au radiocarbone a révélé qu’ils remontaient à la seconde moitié du XIIIe siècle.

De véritables musées naturels

Selon l’équipe, ces découvertes contribuent à éclairer « les tendances de la biodiversité et des changements environnementaux auxquels les vautours sont confrontés », avec des implications potentielles pour la conservation du gypaète barbu, espèce menacée qui subsiste aujourd’hui dans le nord de l’Espagne.

Qualifiés de véritables « musées naturels », les nids bénéficieront prochainement d’un examen approfondi, qui visera à dater précisément leurs différentes strates et à préciser l’origine des ossements.

Il y a quelques mois, une étude avait renforcé l’idée que l’ajout d’objets artificiels à ces structures constitue un efficace moyen de dissuasion.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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