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Une nécropole de l’âge du fer abritant plus de 100 tombes découverte dans les Émirats arabes unis

Elle est considérée comme le premier cimetière important de l'âge du fer jamais découvert dans le pays

Récemment, une impressionnante découverte a été faite dans la région d’Al-Aïn, aux Émirats arabes unis. Elle révèle une nécropole vieille de 3 000 ans, considérée comme le premier cimetière important de l’âge du fer jamais découvert dans le pays. Explications.

Des tombes jusqu’alors mystérieuses

Selon les archéologues, cette nécropole abrite plus de 100 tombes. Bien que plusieurs d’entre elles aient été pillées il y a des siècles, ils ont néanmoins réussi à mettre la main sur des restes humains et divers objets funéraires, dont des bijoux, des poteries, des armes et autres objets personnels.

Selon le département de la Culture et du Tourisme d’Abou Dabi (DCT Abu Dhabi), ces tombes ont été construites en creusant d’abord un puits d’environ deux mètres de profondeur, puis en creusant latéralement une chambre funéraire ovale. Une fois le corps et le mobilier funéraire déposés à l’intérieur, l’entrée a été scellée avec des briques crues ou des pierres, et le puits a été comblé, rendant les tombes difficiles à repérer depuis la surface. Cette absence de stèles funéraires visibles explique pourquoi ces tombes de l’âge du fer étaient restées inexplorées jusqu’à présent.

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Image d’illustration — Microgen / Shutterstock.com

De riches objets

Les bijoux en or découverts témoignent de la richesse et de l’importance des objets qui ornaient autrefois ces tombes. Les archéologues ont également mis au jour des objets magnifiquement ouvragés, notamment des poteries décorées, des récipients en pierre tendre et des armes en alliage de cuivre. Des effets personnels tels que des colliers de perles, des bagues, des rasoirs et des récipients à cosmétiques en coquillage ont également été découverts, certaines armes présentant encore des traces de leur hampe et de leur carquois en bois d’origine.

Jaber Saleh Al Merri, directeur du département de l’Environnement historique du DCT d’Abou Dabi, a souligné l’importance de cette découverte pour la compréhension des Émirats antiques. « Pendant des années, les traditions funéraires de l’âge du fer sont restées un mystère, mais nous disposons désormais de preuves tangibles qui nous rapprochent des peuples qui vivaient ici il y a 3 000 ans. »

Promouvoir le patrimoine

Le directeur ajoutant : « Cette découverte améliore non seulement notre compréhension des coutumes funéraires, mais renforce également l’engagement du DCT d’Abou Dabi à préserver et promouvoir le patrimoine de la région pour les générations futures. »

Tatiana Valente, archéologue de terrain au DCT d’Abou Dabi, a déclaré de son côté : « Nous savons comment les habitants de l’âge du bronze et de la fin de la période préislamique enterraient leurs morts, mais l’âge du fer a toujours été une pièce manquante du puzzle. Nous sommes désormais en mesure de comprendre l’évolution des coutumes funéraires au fil du temps et de comprendre ce que ces changements pourraient révéler sur les croyances et les traditions des populations qui vivaient ici. »

Finalement, afin de garantir le traitement respectueux des fragiles restes humains découverts, une équipe d’experts médico-légaux, dont un ostéoarchéologue, a participé aux fouilles. Les analyses en laboratoire qui vont être prochainement réalisées permettront de déterminer l’âge, le sexe et l’état de santé du défunt, tandis que les tests ADN pourraient révéler des liens familiaux et des schémas migratoires.

Pour aller plus loin, partez à la découverte d’une nécropole de l’âge du cuivre renfermant des squelettes et des armes tranchantes.

Par Cécile Breton, le

Source: Arkeonews

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