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L’épave d’un navire romain découverte dans une mine serbe

Il faisait probablement partie de la flotte fluviale desservant la colonie fortifiée de Viminacium

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Image d’illustration — krushelss / Shutterstock.com

Des archéologues serbes ont annoncé la mise au jour de l’épave d’un ancien navire de fret romain, dans une vaste mine de charbon à ciel ouvert du nord-est du pays.

Une antique embarcation fluviale

Enterrée à environ huit mètres sous la surface, l’embarcation à été découverte par des ouvriers de la mine de Drmno qui effectuaient une série d’excavations avec une pelleteuse. Rapidement dépêchés sur place, les experts du site archéologique voisin de de Viminacium ont procédé à l’examen initial de sa structure.

Selon l’archéologue Miomir Korac, ce navire à fond plat, datant du IIIe ou IVe siècle de notre ère, mesurait à l’origine une vingtaine de mètres de long pour un peu plus de trois de large. Les précédentes découvertes réalisées dans la région suggèrent qu’il faisait partie de la flotte fluviale desservant le port de la colonie romaine fortifiée de Viminacium, construit sur un affluent du Danube.

« Il est probable que la barge ait été remorquée depuis le rivage ou conduite par des rames. Dans des situations appropriées, le navire pouvait également utiliser le vent pour se déplacer en utilisant une voile auxiliaire », précise-t-il.

Aspergés d’eau et placés sous une bâche, ses vestiges seront prochainement déplacés à l’aide d’une grue afin que les archéologues puissent procéder à leur conservation.

La colonie romaine de Viminacium

Viminacium constituait la capitale de la province romaine de la Haute Mésie, marquant la limite nord-est de l’empire. Ayant accueilli jusqu’à 45 000 habitants à son apogée, elle abritait un piste dédiée aux courses de char, un forum, un palais, des temples, un amphithéâtre, des aqueducs, des bains et des ateliers.

Mise à sac par les Huns en 411, elle avait été reconstruite au début du VIe siècle par l’empereur byzantin Justinien le Grand, avant d’être définitivement détruite en 582 par les Avars.

Débutées en 1882, les fouilles de ce site tentaculaire, s’étendant sur 450 hectares et dont 5 % seulement auraient été explorés, ont à ce jour conduit à la découverte de sculptures en jade, de mosaïques et de fresques, d’armes ainsi que des restes d’une dizaine de chiens, probablement sacrifiés.

Par Yann Contegat, le

Source: Reuters

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