La Nasa tient officiellement son nouveau patron en la personne de James Bridenstine, un ancien pilote de l’aéronavale désormais élu républicain et soutien de l’actuel président américain Donald Trump. On vous explique ce qui risque de changer sous son mandat.

Une politique centrée sur les partenariats privés qui pose question

Âgé de 42 ans, James Bridenstine vient d’être placé à la tête de l’incontournable agence spatiale américaine, la Nasa. Cet ancien pilote d’avion radar faisait depuis longtemps partie des grands favoris pour occuper ce poste, et c’est donc sans grande surprise qu’il a été nommé à sa tête cette semaine. L’homme siège au Congrès américain depuis 2012 et est membre de la commission de la Défense, des Sciences, de l’Espace et des Technologies.

D’après le magazine Space News, la politique de Bridenstine consistera à accorder davantage d’importance au secteur privé dans le domaine spatial, un choix qui pose d’ores et déjà question outre-Atlantique, où plusieurs sénateurs, parmi lesquels le démocrate Bill Nelson, s’interrogent sur cette nomination, estimant que « le patron de la Nasa devrait être un professionnel de l’espace et non un politicien« . Nomination qui devra toutefois être approuvée par le Sénat.

Une expérience de pilote militaire en Irak et en Afghanistan

Si le nouveau patron de la Nasa n’avait jamais travaillé pour le compte de l’agence spatiale, il dispose cependant d’une solide réputation dans le domaine militaire. Diplômé de Rice et Cornell, il a en effet effectué des missions de combat en Irak et en Afghanistan avant de piloter un chasseur-bombardier F/A-18 au centre d’excellence des pilotes de la marine américaine. Un solide pedigree qui lui a permis de se reconvertir facilement dans la politique. Sa nomination suscite toutefois la polémique. C’est la première fois que le chef de la Nasa n’est ni un astronaute, ni un scientifique. De plus, James Bridenstine semble avoir un avis très mitigé sur le réchauffement climatique

Sa nomination intervient au moment où la Nasa doit faire face à d’importants changements en matière d’organisation et composer avec l’arrivée d’investisseurs milliardaires comme Elon Musk, dirigeant de SpaceX et Tesla, prêts à conquérir l’Espace. L’agence spatiale développe à l’heure actuelle un lanceur lourd, baptisé Space Launch System, et une capsule Orion devant permettre à terme d’envoyer les hommes sur Mars à l’horizon 2030.

Le budget 2018 de la Nasa prévoit une enveloppe d’environ 19 milliards, une somme qui sera partagée entre conquête spatiale, observations de la Terre, et nouveaux outils et concepts dans le domaine de l’aéronautique.

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