S’il existe effectivement des traitements pour les anévrismes cérébraux, la majorité d’entre eux sont des procédures invasives. Les autres options ont une efficacité très limitée. Afin de proposer une autre option pour les patients souffrant d’anévrisme cérébral, des scientifiques ont créé des nanorobots capables de résoudre efficacement le problème.
Qu’est-ce que l’anévrisme cérébral ?
Un anévrisme est une dilatation de la paroi d’une artère. Les anévrismes se forment lorsqu’une zone de la paroi artérielle est affaiblie. Les anévrismes non traités peuvent éclater et provoquer une hémorragie interne. Ils peuvent également provoquer des caillots sanguins qui bloquent la circulation sanguine dans une artère. Selon l’emplacement de l’anévrisme, une rupture ou un caillot peut mettre la vie en danger. Le risque le plus grave d’un anévrisme est qu’il éclate et provoque un accident vasculaire cérébral ou une hémorragie massive.
Le type d’anévrisme le plus fréquent est l’anévrisme des artères du cerveau. L’anévrisme cérébral est un problème dangereux, car dans la majorité des cas, s’il n’y a pas de rupture, le gonflement de l’artère ne provoque aucun symptôme. Cela peut rendre l’anévrisme cérébral imprévisible et difficile à traiter. Dans les cas où les anévrismes cérébraux sont dépistés avant leur rupture, les options de traitement possibles incluent une chirurgie endovasculaire, un microclip vasculaire ou une embolisation par cathéter.
La nanorobotique au service de la recherche médicale
Il faut savoir que quasiment toutes les options de traitement d’un anévrisme cérébral impliquent des interventions chirurgicales invasives. Cela pourrait cependant changer grâce à une récente découverte des chercheurs de l’université d’Édimbourg au Royaume-Uni. D’après les résultats de leur étude publiée dans la revue Small, la technique qu’ils ont mise au point consiste à utiliser un essaim de minuscules nanorobots afin de traiter les hémorragies cérébrales causées par des anévrismes. Les nanorobots utilisés mesurent environ un vingtième de la taille d’un globule rouge.
Ils sont constitués de trois parties. Le noyau magnétique, appelé nanoparticule d’oxyde de fer, permet de guider les nanorobots à distance jusqu’au bon endroit. L’agent médicamenteux coagulant appelé thrombine bloque l’anévrisme. Et la troisième partie est un revêtement protecteur qui empêche la thrombine d’être libérée au mauvais endroit. Les chercheurs ont d’ores et déjà testé ce dispositif sur des lapins. Après avoir injecté les nanorobots, les scientifiques les ont guidés vers le site de l’anévrisme à l’aide d’aimants et d’imagerie médicale.
Une fois l’essaim de minuscules robots en position, les chercheurs ont utilisé les aimants pour les regrouper et les chauffer jusqu’au point de fusion de leur revêtement, libérant ainsi le médicament à l’endroit précis où il pouvait empêcher ou endiguer un saignement dans le cerveau. En ce qui concerne les lapins, la procédure a été un succès. Maintenant, la prochaine étape sera de tester cette procédure sur des animaux plus gros, et par la suite sur des humains. Les chercheurs devront également tester la sécurité et l’efficacité des nanorobots dans des études à plus long terme. Par ailleurs, des nanorobots ont détruit des tumeurs cancéreuses chez les souris en seulement deux jours !
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Live Science
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