Aller au contenu principal

Les « fantômes » observés dans la haute atmosphère terrestre peuvent enfin être expliqués

Des phénomènes aussi spectaculaires que rares

fantômes atmosphère
— © María Passas-Varo et al. / Nature Communications 2023

De récentes recherches ont permis de faire la lumière sur un phénomène atmosphérique énigmatique, caractérisé par l’apparition des structures semblables à des éclairs à une altitude bien supérieure à celle où se forment les nuages d’orage.

Phénomènes lumineux transitoires

Se produisant dans la stratosphère et la mésosphère, les rares et spectaculaires phénomènes lumineux transitoires (farfadets, elfes, jets bleus, démarreurs bleus, jets géants et gnomes) durent entre quelques millisecondes et une seconde.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Communications, María Passas-Varo et ses collègues ont utilisé la spectroscopie pour analyser des « farfadets », qui se forment à une altitude comprise entre 50 et 85 kilomètres, révélant une composition inattendue.

En pointant un spectrographe à l’altitude exacte où apparaissaient ces étranges motifs lors d’un orage au-dessus de la Méditerranée, l’équipe a découvert que les halos verdâtres (ou « fantômes ») pouvant surmonter les plus énergétiques n’étaient pas uniquement dus à l’oxygène atomique excité, comme on le pensait jusqu’à présent.

Il s’est avéré que d’autres éléments chimiques étaient impliqués, notamment le fer, le nickel et l’azote. Vestiges de météorites et de poussière interplanétaire, ceux-ci se désintègrent en pénétrant dans l’atmosphère de la Terre et colorent sa partie supérieure d’un vert éclatant.

D’importantes implications

Globalement, de telles découvertes suggèrent une interaction beaucoup plus complexe et étroite entre les matériaux terrestres et extraterrestres, bouleversant notre compréhension de la dynamique chimique en jeu dans la haute atmosphère terrestre.

Selon l’équipe, la prise en compte par les modèles atmosphériques des éléments et mécanismes récemment observés s’avère essentielle pour les communications par satellite, ainsi que les prévisions météorologiques et climatiques.

La prochaine étape consistera à établir précisément par quel biais les atomes métalliques se retrouvent « incorporés » aux phénomènes lumineux transitoires.

Par Yann Contegat, le

Source: ZME Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *