Elon Musk pourrait quitter Tesla s’il n’obtient pas un plan de rémunération de 1 000 milliards de dollars. Un ultimatum aux allures de coup de pression, qui soulève une question vertigineuse : que deviendrait Tesla sans son fondateur-star ?

Le plan de 1 000 milliards : promesse folle ou stratégie gagnante ?
Tout d’abord, le plan de rémunération proposé à Elon Musk est tout sauf banal. Il ne s’agit pas d’un simple bonus : c’est une superstructure d’actions à prix cassé, étalée sur une décennie. Musk pourrait engranger jusqu’à 1 000 milliards de dollars, à condition de propulser Tesla vers des sommets quasi inaccessibles : 8 500 milliards de dollars de capitalisation, 12 millions de véhicules vendus, 1 million de robots humanoïdes, et la domination mondiale en IA.
D’un côté, pour certains investisseurs, c’est un pari visionnaire qui permet d’aligner les intérêts de Musk avec ceux des actionnaires. De l’autre, c’est un délire mégalo qui sape la crédibilité du conseil d’administration. En somme, peut-on vraiment construire une entreprise sur un seul homme ?
Un conseil d’administration sous influence, jusqu’à perdre sa boussole ?
Ensuite, la lettre de Robyn Denholm, présidente du conseil d’administration, enfonce le clou : sans ce plan, Musk pourrait s’en aller. Et Tesla risquerait alors de « perdre son temps, son talent et sa vision ». Une déclaration qui fait plus penser à un chantage affectif qu’à une gouvernance saine.
Par ailleurs, le problème, c’est que ce conseil d’administration a déjà été débouté par la justice du Delaware. En janvier, un tribunal a annulé le précédent plan de rémunération de Musk, jugé abusif, négocié par des administrateurs trop proches de lui. Ainsi, l’indépendance du conseil est donc sérieusement remise en cause. Et sans garde-fous, la stratégie de l’entreprise peut basculer dans l’irrationnel.
Tesla sans Musk : rêve d’autonomie ou scénario catastrophe ?
Imaginons maintenant : Musk quitte Tesla. Est-ce vraiment la fin du monde ? Oui et non. Tesla, aujourd’hui, c’est une machine industrielle impressionnante, capable de produire plus de 1,8 million de véhicules par an. Son image reste puissante, son réseau logistique bien rodé. Sur le papier, l’entreprise peut vivre sans son fondateur.
Cependant, dans les faits, Musk incarne l’ADN de Tesla. C’est lui qui électrise les marchés, c’est lui qui vend l’ambition, c’est lui qui attire les talents. Un départ brutal pourrait provoquer un effondrement boursier, une crise de confiance interne, une perte de cap stratégique. Car Musk, aussi controversé soit-il, reste le moteur émotionnel et narratif de Tesla.
Quelle alternative pour rassurer sans céder ?
Enfin, la vraie question est là : comment retenir Musk sans céder à tous ses caprices ? Plusieurs pistes émergent. D’abord, une négociation plus équilibrée, avec des objectifs réalistes et un plan validé par des administrateurs véritablement indépendants. Ensuite, préparer l’après-Musk : former une équipe dirigeante solide, crédible, visible. Et surtout, réancrer Tesla dans une logique de gouvernance saine, où la création de valeur ne dépend pas uniquement d’un seul homme.
À long terme, Tesla devra prouver qu’elle peut grandir sans gourou, même si cela signifie revoir ses ambitions à la baisse. Car une entreprise, même aussi visionnaire, ne peut pas reposer éternellement sur les épaules d’un seul homme, aussi génial soit-il.
Fondateur voleur, si l’on investigue un tout petit peu sur youtube…
j’invite tout ceux qui ne le savent pas à regarder comment Elon Musk a évincer les 2 vrais fondateurs une fois qu’ils avaient bien créé toute l’ingénierie et l’expertise dans le premier modèle..
Le départ de l’entreprise juteuse ressemble beaucoup à celle de facebook, fausse alliance ai démarrage.. juste pour prendre les idées…
Bien mal acquis ne profite jamais.. complètement