Mœurs, usages et coutumes au Moyen Âge et à l’époque de la Renaissance

Aujourd’hui, et selon le Code pénal de votre pays, généralement, un assassinat est condamnable par une peine de prison. Mais saviez-vous qu’à une certaine époque, il suffisait de payer pour ne plus vous soucier du meurtre que vous aviez commis ?

Il y a de cela très longtemps, à l’époque des Francs saliens (de 428 jusqu’au Ve siècle), la loi salique régissait notre vieux pays. Cette loi interdisait par exemple qu’une femme prétende au trône, mais condamnait aussi le vol et le meurtre. En effet, lorsqu’un homme libre était condamné pour vol, il pouvait payer une « amende ». S’il s’agissait d’un esclave, c’étaient donc ses maîtres qui devaient payer. Mais bien souvent, le serf accusé de vol se retrouvait condamné à la potence.

De plus, il en était de même pour les meurtres. En d’autres termes, une personne ayant commis un meurtre se devait de verser le « wergeld », une sorte d’indemnité, à la famille. Cette loi avait pour but de remplacer les vengeances personnelles par une compensation. Et ainsi éviter l’enchevêtrement de mort.

En somme, si un homme tuait un esclave, il devait payer 35 sous. Pour le meurtre d’un ouvrier, l’amende était de 62 sous, celui d’un homme libre, 200 sous. Pour l’assassinat d’un noble franc, l’amende était de 600 sous, et pour un évêque, elle était de 900 sous. Plus la personne assassinée était importante plus l’amende était forte. De plus, il se pouvait, lorsque la victime était un barbare, que la famille exige ce que nous appelons « le droit du sang ». L’amende était alors encore plus élevée.

Pour vous donner une idée de la valeur de ces amendes, dites-vous qu’un bœuf coûte 2 sous et un cheval 12 sous. Ou alors vous pouvez vous amuser à convertir les sommes des amendes grâce à ce site. Bien qu’il n’aille pas au-delà de l’an 1266, soit au début du Moyen Âge classique, cela peut vous donner une idée un peu plus concrète.

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