La motivation est une force qui nous pousse à agir. Cette sensation nous procure un réel plaisir lors de l’accomplissement. La motivation nous pousse donc à adopter certains comportements. Ce sont ces comportements qui vont par la suite influencer nos performances sensorimotrices.
Une étude sur l’effet de la motivation
Les scientifiques se sont toujours demandé comment la motivation pouvait influencer les représentations sensorielles neuronales. À savoir que ces états sont liés à l’exécution des tâches, mais aussi à la performance et l’apprentissage. Afin de mettre de la lumière sur le sujet, des chercheurs issus de l’université de Genève UNIGE et de l’EPFL ont mené une étude dans laquelle ils ont effectué une expérimentation avec des souris. Le but de cette étude est de démontrer comment la perception sensorielle peut être affectée par la motivation.
L’étude a été effectuée en collaboration avec l’équipe du professeur Carl Petersen à l’EPFL. L’étude s’est centrée sur la façon dont la motivation influence notre perception et notre prise de décision. En effet, depuis des années, les scientifiques sont convaincus qu’il existe un lien entre la cause et la performance. De ce fait, la présence ou non de motivation peut affecter notre circuit neuronal. D’après Sami El-Boustani, auteur principal de l’étude, les scientifiques veulent observer la manière dont les informations sensorielles par les neurones du cortex sont altérées par le degré de motivation ressenti par la personne.
La motivation joue un rôle important dans l’accomplissement d’une tâche
L’étude a été effectuée sur des souris qui ont été soumises à un calendrier de consommation d’eau réglementée. Pour cela, les chercheurs ont initié les rongeurs à utiliser deux moustaches A et B afin de répondre aux entrées tactiles et par la suite effectuer une action. Après avoir réussi cette épreuve, les souris ont été récompensées par une goutte d’eau. Afin de les motiver, les scientifiques ont effectué l’expérimentation lorsque les rongeurs ont eu un niveau de soif de plus en plus faible. En effet, lorsque ces derniers avaient soif, ils étaient très motivés mais la tâche n’a pas été effectuée de la bonne manière. Ils ont léché le bec sans faire de distinction entre les moustaches. Pourtant, lorsqu’ils n’ont qu’un peu soif, la tâche est effectuée de manière pensée. Mais une fois qu’ils n’ont plus soif, la mission est effectuée autrement.
D’après Giulio Matteucci, chercheur postdoctoral au laboratoire de Sami El-Boustani et premier auteur de l’étude, la population neuronale est responsable de la prise de décision lorsque les souris sont vraiment motivées contrairement à lorsqu’elles n’ont qu’une faible motivation. Les scientifiques ont donc conclu que l’hyper motivation entraîne une forte stimulation des neurones corticaux. Pourtant, cela entraîne une perte de précision dans la perception des stimuli tactiles. Dans le cas de la faible motivation, la précision des informations sensorielles leur est revenue. Bien que cela soit une bonne chose, la force du signal était trop faible pour être exécuté correctement, cela a donc entrainé l’altération des stimuli. Carl Petersen a donc conclu que le niveau de motivation a un impact sur la prise de décision, mais aussi sur la perception des informations sensorielles.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Tech explorist
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