Aller au contenu principal

Cette monstrueuse créature des marais antérieure aux dinosaures était un redoutable prédateur

Semblable à une salamandre géante, elle mesurait 2,5 mètres de long

— © C. Marsicano

Il y a un peu moins de 300 millions d’années, un prédateur redoutable, semblable à une salamandre géante, hantait les marais froids de ce qui constitue aujourd’hui le désert de Namibie.

Gaiasia jennyae

Le récent examen de quatre spécimens fossiles issus de la formation namibienne de Gai-As, dans le nord-ouest du pays, a permis d’établir que cette espèce préhistorique, antérieure de plusieurs dizaines de millions d’années aux dinosaures, mesurait 2,5 mètres de long et possédait un crâne surdimensionné, s‘étendant sur une soixantaine de centimètres.

Nommé Gaiasia jennyae, en référence au lieu de sa découverte et à la paléontologue Jennifer Clack, ce « monstre des marais » à la mâchoire hérissée de crocs imposants était un tétrapode précoce. Un groupe archaïque de vertébrés à quatre pattes, dont descendent les amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères.

Selon les auteurs de l’article le décrivant, publié dans la revue Nature, la morphologie particulière de ce monstre des marais, pouvant rappeler celle de l’axolotl, suggère qu’il se déplaçait comme une anguille dans des environnements marécageux, et était, comme les crocodiles modernes, un prédateur embusqué, attendant patiemment qu’une proie passe à proximité.

— © Gabriel Lio

« Ses membres extrêments courts auraient rendu ses déplacements sur la terre ferme très difficiles », souligne Claudia Marsicano, de l’université de Buenos Aires.

Un environnement bien différent

Globalement, la découverte de G. jennyae éclaire la distribution des premiers tétrapodes, dont la grande majorité des témoignages fossiles ont été mis au jour dans des régions de l’hémisphère nord se révélant proches de l’équateur il y a 280 millions d’années.

À cette époque, l’actuelle Namibie se trouvait à une latitude beaucoup plus australe, impliquant des conditions nettement plus froides, qui n’auraient cependant pas empêché une riche biodiversité d’y prospérer. En témoignent les nombreux fossiles de vertébrés aquatiques trouvés à Gai-As.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *