Sur l’île de Chypre, une équipe d’archéologues a fait des découvertes intrigantes : un monolithe vieux de quatre millénaires ainsi que les ossements d’une jeune femme ayant connu une mort particulièrement violente.
L’ancienne colonie d’Erimi
Site archéologique perché sur un promontoir calcaire proche de la ville de Limassol, Erimi était une colonie prospère de l’âge du bronze moyen (2 000 à 1 600 avant notre ère). Des fouilles antérieures avaient révélé les vestiges d’ateliers, d’entrepôts et de cuves de teinture, suggérant que cet ancien établissement humain, comportant également des zones résidentielles et un cimetière, accueillait des artisans spécialisés dans la production textile.
Mesurant un peu plus de 2 mètres de haut, le monolithe récemment mis au jour se trouvait à l’intérieur d’un « espace sacré », au coeur du complexe d’ateliers. Selon le professeur Luca Bombardieri, qui supervise le projet archéologique, il s’agit de la plus ancienne structure de ce type attestée à Chypre.
À l’heure actuelle, la véritable fonction de ce bloc de roche massif et lisse, comportant de petits motifs circulaires, demeure obscure. Initialement placé verticalement près de l’un des murs de la pièce, il aurait vraisemblablement basculé, brisant une grande amphore disposée à côté d’un petit foyer circulaire.
Riemerge a #Cipro un tempio di 4.000 anni fa.
— Università di Siena (@unisiena) July 8, 2024
🔴Il prof. #LucaBombardieri, docente del dipartimento di Filologia racconta la scoperta fatta dalla missione Erimi Archaeological Project dell'#Università di #Siena.
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Un squelette présentant de graves lésions crâniennes
Erimi a également été le théâtre d’une découverte macabre : le squelette d’une femme présentant de graves lésions crâniennes, qui auraient été infligées par une pierre ou une lance. Recouverte d’un lourd bloc de roche, la dépouille de la victime, âgée d’une vingtaine d’années au moment de sa mort, avait été emmurée dans sa propre habitation.
D’après Bombardieri, de telles « précautions » visaient probablement à s’assurer qu’elle soit immobilisée si elle venait à ressusciter, et que son âme ne puisse revenir hanter les rues d’Erimi.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé : au fil des années, les ossements d’au moins 15 autres jeunes femmes de l’âge du bronze moyen ont été trouvés dans différentes parties de l’île de Chypre. Leur découverte dans des cadres similaires et la mise en évidence de graves lésions osseuses suggèrent que leurs morts seraient potentiellement liées.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: monolithe, age du bronze, squelette
Catégories: Actualités, Histoire